Ce long-métrage était une toute nouvelle expérience dans le monde du cinéma, on n’avait jamais traité un sujet aussi urgent et difficilement surmontable que celui de l'organisation chaotique d’un trafic aérien autour d’un aéroport, lors d’une tempête de neige. Rares étaient les films se basant sur ce genre de scénario, avec une organisation majeure et importante d’un grand nombre de personnages. Ce genre de production a dû susciter beaucoup de curiosité lors de sa sortie, sans forcément savoir sur quoi on allait tomber. C'était nouveau, intrigant, original, les cinéphiles étaient curieux de découvrir cette naissance cinématographique, avec son contexte affolant. De quoi bien garantir un succès inoubliable mais pas forcément une grande satisfaction pour ces derniers. Il faut malheureusement attendre au moins une heure de visionnage pour découvrir ce qu’on ressent devant un film de genre de catastrophe, à croire que les producteurs ne voulaient pas explorer à fond le sujet ou manquaient de confiance.
Présentation des personnages, un contexte accoutumé d'un aéroport, des imprévus se mettant en place au fur-à-mesure, toute la première heure du film nous fait plus plonger dans une ambiance mélodramatique, bardée de nombreuses scènes de dialogues plus ou moins nécessaires et assez barbantes. Il est clair que ce ne fut pas une bonne initiative de donner naissance à un nouveau genre de long-métrage en commençant par quelque chose d'habituelle, et encore moins de s’y éterniser. Une période un peu mélancolique à supporter mais qui installe progressivement un suspense très prenant, animant une seconde partie où les problèmes s’accumulent, à la fois dans l’aéroport et dans certains avions. Pour un premier essai, c’est plutôt bien foutu techniquement. Une qualité de montage honorable, des actions héroïques de la part des personnages, un casting qui fait l’affaire, une tension incommensurable et des décors pas rassurants, c’est tout ce qu’il fallait pour nous conquérir, même si on voulait voir bien plus. 6/10
Le commandant veut que vous le remorquiez par le train avant.