Plus qu'un film d'horreur, le film joue avec l'idée d'un film d'horreur. C'est, par essence, un acte cinéphile. C'est ce que l'on peut se dire. Tout au moins si on na connaît pas l'incroyable "Angoisse" de Bigas Luna. Qui après balloté le spectateur dans un film bizarre nous fait découvrir que ce que l'on regarde est en fait un film que les spectateurs d'un cinéma sont en train de regarder. Ce qu'ils ne savent pas c'est que le personnage qu'ils voient dans leur film devenir de plus en plus fou arrive en réalité dans le cinéma pour les énucléer les uns derrière les autres...Un film dans le film, un psychopate qui arrache les yeux des spectateurs d'un cinéma... Autrement dit c'est exactement la même chose! sauf que Bigas Luna fait un film excellent et totalement surprenant alors qu'ici on a une tentative d'hommage au bis italiens des annés 70 et 80 (je pense surtout au Démons de Lamberto Bava), mais ne réussit qu'à ennuyer . En étant bon public on peux apprécier les 15 dernières minutes. Mais tout ça est bien court.
A la limite la première scène de Scream 2 fait mieux en 5 minutes.
Après ma connaissance du cinéma uruguayen est absolument nulle et c'est peut-être un genre de cinéma inhabituel chez eux.
Alors , rien de positif ? Si quand même : D'un point de vue esthétique, le film récupère l'éclairage aux couleurs surchargés des Giallos, ce genre de suspense et de terreur à l'italienne, dont Contenti utilise également la musique avec un synthétiseur et un son progressif. Les petites doses d'humour sont ce qu'on aurait pu trouver avant 1993, avant que la saga Scream ne relance le genre de façon humoristique. Donc on peut voir ça comme un exercice de nostalgie...un exercice de nostalgie.
Mais j'insiste si vous ne connaissez pas regardez plutôt "Angoisse" qui date de 1987.