Deux espions se rencontrent, se combattent... et décident de se marier pour vivre cachés dans une cabane au fin fond d'une forêt, histoire de se faire oublier. Cinq ans plus tard, diverses agences de renseignement se rappellent à leurs bons souvenirs car ils détiendraient une clé USB compromettante.
En écrivant ce résumé d'une main de maitre, j'ai cru que j'allais parler à nouveau de Back in action, mais s'il y a un seul point commun à ces deux films, ce sont leur médiocrité. Alarum fait partie de des productions de Randall Emmett, un drôle de personnage qui fait son beurre sur les anciennes gloires du cinéma d'action, avec quelques jours de tournage (correspondant à autant de millions de $), où le montage fait croire qu'ils sont présents régulièrement à l'image. Bruce Willis n'étant plus apte, c'est désormais Sylvester Stallone qui fait le job en tant que second rôle de luxe apparaissant seulement une dizaine de minutes, sur trois scènes environ, dont une où il reste assis, et une autre où il flingue avec une conviction très très modérée. L'affiche nous vend une confrontation avec Eastwood, mais calmons nos ardeurs ; c'est seulement Scott à l'image, qui en est déjà réduit à jouer les héros de séries Z avec une seule expression, sourcil froncé, qui doit se demander où se trouve le téléphone le plus proche afin de demander des conseils à son père sur la façon de gérer sa carrière.
Le grand méchant est incarné par Mike Colter, toujours dans les bons coups, et la seule à faire un peu le job est Willa Fitzgerald, l'épouse du héros, qui castagne.
Pour le reste, je ne vais pas dire que c'est triste de voir Stallone jouer dans des merdes pareilles, d'autant plus qu'il a pris un abonnement chez Emmett et qu'on va donc le voir dans plein de films du même acabit, mais le budget doit se résumer à une cabane et un bâtiment, avec des CGI honteux (ce sang numérique, bordel !) qui achèvent un spectacle totalement nul, 90 minutes de souffrance.