Diffusé en avant première française aux Utopiales à Nantes (grand festival de SF), un peu plus d'un mois à l'avance la bande annonce annonçait quelque chose d'épique : des pirates, des batailles spatiales et ce fameux capitaine de légende. Pour quelqu'un comme moi qui n'était pas familier avec l'oeuvre de base, c'était la bonne occasion.
Au final, une bonne séance. Une large place est faite à l'action et en particulier à des gigantesques scènes de batailles dans l'espace. Même si le schéma reste le même -l'Arcadia contre une armée de vaisseau de la Flotte- la puissance dégagée par le vaisseau d'Albator est renversante. Les effets visuels mettent un bon coup derrière la nuque : contempler l'Arcadia sortir d'une masse de matière noire a déjà de quoi donner des frissons en soi, mais le voir ensuite foncer sans hésiter droit sur les vaisseaux ennemis pour un abordage ou pour le fun, ça n'a pas de prix. Après tout, ce sont des pirates. En face de lui donc, on a le droit a un déploiement monstrueux de milliers de vaisseaux. Les batailles deviennent rapidement un énorme bordel lumineux, zébré de tirs lasers bleu et orange, où l'Arcadia semble s'en sortir indemne à chaque fois (il faut dire que le vaisseau s'auto-répare).
Aux commandes de ce vaisseaux pirate, l’irréfutable Albator. Badass à chaque respiration, du début à la fin, même quand il ne parle pas, même quand il ne bouge pas, même quand il est enchaîne. Seul bémol, on le voit un peu trop souvent se retourner avec un mouvement-de-cape-trop-classe (une fois ça va, après ça devient ridicule).
Quelques points négatifs tout de même :
- Un scène totalement gratuite sous la douche avec la belle Kei. Utilité : zéro.
- Parfois le film se prend trop aux sérieux et ça vire à la comédie. Notamment lorsque l'Arcadia arrive en vue de notre belle planète bleue. Un plan sur chaque personnages (4 ou 5) s'exclamant d'une voix émerveillée : "La Terre". Rires dans la salle.
Et sans doute le plus gros point noir à mes yeux, le très faible nombre d'environnement différents qu'on explore au cours de ce voyage sidéral, au nombre de deux (l'intérieur du vaisseau, une salle de réunion pour la coalition Gaïa -qui ont fait d'Albator l'ennemi n°1- et l'espace). C'est à peine exagéré, et même si au niveau de l'histoire cela semble justifié, j'aurais bien aimé une plus grande variété de décors.
-SPOIL- Le scénario tient la route, sans retourner le cerveau non plus. Le personnage de Yama (vainqueur du plus grand nombre de retournage de veste depuis Pirates des Caraïbes) ainsi que sa relation filiale avec le capitaine est intéressante mais peut être trop grossièrement amenée et pas assez exploitée. Quand ils ont commencé à parler d'une histoire de "Noeuds du Temps", j'ai cru jusqu'au bout que Yama et Albator ne faisaient qu'un. Le second d'Albator a des expressions justes parfaites et son armure lui donne une allure de Big Daddy tout à fait excellente.
Quelques twists sympas viennent relancer l'histoire et l'animation est impeccablement soignée. Sans se prendre la tête, on passe deux heures de folie avec Albator, puis on en redemande.