En premier lieu, le plus important qui sabote tout le reste : Jamais, au grand jamais Albator n'a été autre chose qu'un gentil. Là c'est un terroriste fou à lier qui préfère littéralement détruire la galaxie en posant consciencieusement une bombe par planète au lieu d'assumer une (apocalyptique) erreur. Et il est accompagné d'un jeune riche fou à lier qui tue sa famille et son amie d'enfance parce que la fleur à maman n'a pas survécu. Dès lors, on ne peut que considérer que l'armée de la terre est dans le camp des gentils, et que le film passe son temps à faire l'apologie du terrorisme, de la violence et de la frime....
En deuxième lieu, et par conséquent, le traditionnel filtre à japoniaiserie (pardon pour la facilité) a bien du mal à résister au fil si classique et prévisible au niveau des personnages : des dialogues hors de propos, des bagarres entre gens qui s'apprécient, des méchants qui sont méchants parce qu'ils sont tristes, des filles qui n'étaient pas d'accord mais ont fait ce que leurs disaient les garçons, etc...Idem au niveau de l'intrigue, du classique japonais : la narration à rebours, les innombrables "je le savais (mais je mettais en scène comme ça pour avoir l'air malin devant le spectateur)", les lasers qui ne tuent que les non-héros et assomment les autres, les armes secrètes à répétition sans enjeu dramatique, les triangles amoureux malsains, les amis d'enfances...
Enfin, il n'y a jamais aucun enjeu dans les batailles spatiales et ça c'est moche pour du space opéra. le vaisseau d'albator (comme son capitaine) est désormais MAGIQUE. Ce qui signifie qu'il est immortel, centenaire n'a aucun rival, n'a pas besoin d'arrêt au stand, s'auto-pilote, s'auto-répare, dispose d'une puissance de feu inégalée (puisqu'il n'y a plus trace des 3 autres vaisseaux à technologie extraterrestres similaires qui existaient il y a cent ans) , projette de multiples hologrammes de lui-même qui lui permettre de se soustraire littéralement à l'intrigue, peut éperonner à répétition les adversaires en les traversant comme du papier, etc...
Dommage car la qualité de la réalisation est exceptionnelle : graphismes, animation, musique, mise en scène...
En résumé, c'est beau, c'est con, c'est vain, et ça fait l'apologie du terrorisme.
édit 2020 - baisse de la note à 2. c’est vraiment pas possible.