Albert à l'ouest par Rey Boyer
Ne cherchez pas l'originalité du scénario, car ce film est une comédie dans la ligne de ce que MacFarlane a déjà produit. Acteur à voix qui travailla chez Hanna et Barbera, il est le père entre autres, de la série Family Guy (connu en France sous le titre Famille Griffin mais qui a eu beaucoup moins de succès qu'aux USA) ou American Dad, qui lui permirent de réaliser son premier long métrage en 2012, Ted, lui ouvrant les portes dans le cinéma après plusieurs succès à la télévision (il est notamment coproducteur de la série Cosmos). Fort d'un succès honorable, il eut le feu vert pour réaliser cette comédie sur fond de western ou il a pu y intégrer son univers déjanté, plutôt accentuer sur des dialogues parfois crus et provocateurs, jonglant de personnages qui rappels légèrement ces personnages de certains films italiens des années 60, dont le célèbre "Bêtes et Méchants", qui influencera beaucoup l'auteur. Jouant comme dans ces séries animés de la bêtise humaine, il s'offre là une comédie qui peine néanmoins à décoller malgré quelques répliques qui font mouches. Il a également fait en sorte de choisir un certain nombre d'acteurs pour accentuer les caricatures de ses personnages, comme Neil Patrick Harris ou Giovanni Ribisi. La mise en scène a cette avantage de ne pas en faire de trop dans la caricature, alors que la narration reste assez subtile dans l'anachronisme de certaines scènes et surtout, des dialogues. On aura aussi quelques caméos dont un grand hommage à Retour vers le Futur, (ou l'on retrouve furtivement Christopher Lloyd en Doc Brown, en train de bricolé la Deloréane dans une écurie) ou encore Jango de Tarantino. Un film qui finalement n'arrive peut-être pas au niveau de ce que le réalisateur souhaitait, mais reste abordable à un large public, plutôt adulte si tenté que la version française ne soit pas édulcoré dans les dialogues pour tenter d'être acceptable à l'auditoire d'un jeune public. Un film que je recommande en VO pour mieux apprécier les effets comiques des dialogues, mais qui sans nul doute ne fera pas des étincelles au box office français, même si sur l'exploitation américaine, le film est déjà largement amortis.