La jolie blonde du film fait penser à une Vanessa Paradis qui chantait "Joé le taxi" et les embouteillages quand elle était jeune. Ici, la chauffeuse de taxi, c'est Alex qui remplace avantageusement Joé.
Je sais, vous allez objecter que "chauffeuse", ça n'existe pas dans le vocabulaire français ! D'accord mais j'adore fustiger cette mode ou manie ou tic actuelles qui poussent à féminiser tous les mots alors que le sens neutre n'a pas disparu me semble-t-il de notre orthographe. Amusant : chauffarde, à votre avis, ça existe ou non ? Preuve indiscutable de ce sens neutre entre autres : une femme qui exerce la profession de médecin n'est pas une médecine !
Notre belle Alex (quatre deux fois) en voit donc comme ce n'est pas possible à bord de son tas de ferraille aussi allemand qu'inconfortable et étoilé. Pub ! On s'amuse pourtant : Alex est insouciante, imprévisible, volage, infidèle, délurée: et on se réjouit de ne pas l'avoir eue comme fille ou copine. On suit ses aventures comme sa rencontre avec un homme de petite taille, tout éberlué qu'une nana aussi jolie qu'elle lui tombe dans les bras. Et quand je dis bras, c'est une image...
Même si le fond de l'air est pollué (1), on ne s'ennuie pas sur les routes avec elles, et le singe qui lui sera peut-être fatal non plus ! Seuls ceux qui ont vu l'histoire me comprendront. Ca se suit sans ennui bien que les trente premières minutes soient longues à faire démarrer l'aventure mais au final on recommanderait bien une course, tiens ! Dommage que tout ceci manque d'ambition scénaristique.
(1) On se demande en effet pourquoi le réalisateur a cru bon de nous asphyxier de cigarettes tout au long de son film ! Et on est surpris qu'en Allemagne, les taxis acceptent encore la clope !
Si vous n'avez pas peur d'être enfumés, je vous conseille le voyage !
Arte le 14.07.2018