Alex Strangelove
5.3
Alex Strangelove

Film DTV (direct-to-video) de Craig Johnson (2018)

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Alex Truelove, you’re a funny guy. Alex Strangelove, you’re a funny movie.

Oh my god. Ce film est tout aussi déstabilisant qu’il est nflcirglsq (trouvez le mot qu’il faut, moi je ne l'ai pas).


Déstabilisant pourquoi ? Parce qu'il me semblait que je n'accrochais pas aux personnages, que j'étais distant quand d'un coup, mon corps s'est pris d'angoisse, il s'est mis à se contracter tout seul et je ne pouvais m'empêcher de retenir ma respiration. J'ai alors compris qu'au contraire d'être distant avec eux, je me sentais très proche.
Ce film est cliché, tout comme la vie peut l'être. Tout passe par un quelque chose qui nous amène parfois à de cruelles ironies, parfois à des moments tellement évidents que l’on ne sait même pas comment on a fait pour ne pas y penser. Parfois aussi, tout ça nous dépasse et on en prend plein la figure (Dell, if you see what I mean).
La séquence finale m’a juste bluffé. En soit elle peut sembler « « « normale » » » mais lorsque je l’ai vu, ma respiration a tellement déconner au point d'haleter. C’était juste inattendu et superbe.


Maintenant que la partie émotion est passée, tentons d’être légèrement plus objectif : les points positifs et négatifs.


Les points positifs :


Certains plans étaient vraiment beaux. Je pense notamment à ce plan en contreplongée d’Alex lorsque la caméra est dans la piscine.
Il y a aussi de tout petits détails que l’on remarque, qui nous font sourire et qui sont une référence à un autre moment dans le film. Pour cela, il n’y a même pas besoin de chercher : vos yeux se posent dessus d’eux même.
Le jeu des acteurs. Petite mention pour Daniel Zolghadri qui est parvenu à rendre Dell touchant et drôle à la fois. Je pense qu’il s’est bien amusé à jouer ce rôle.
Ce décalage qu’il y a parfois dans le film qui représente l’imagination des personnages. Parfois bien utilisé, parfois avec un peu de mal maiiiiis ça passe.
La séquence finale. Je sais que j’en ai déjà parlé tantôt mais elle fait vraiment du bien à l’histoire d’une certaine manière.


Les points neutres (pas énormément à dire mais important de les préciser à mon sens) :


L’histoire est clichée. Oui et alors ? Très peu de films ne le sont plus par leur actions, ils sont juste bien camouflés. Ici, ils sont mal cachés mais on tient tout de même aux personnages ce qui rattrape ce scénario assez souvent prévisible.
L’affiche de Moonlight. Elle est bien, mais nécessaire ? La taille physique de l'affiche, même si petite dans le plan, me faisait me dire que le film voulait vraiment qu'on voit l'affiche pour dire "regardez, on a mis l'affiche de Moonlight". Cela m'a paru un peu gros comme détail, même si le film n'est pas mentionné. À réfléchir.
Les réactions que peut avoir Alex. Elles sont logiques au début puis parfois perdent leur sens petit à petit. Ça n'aide pas beaucoup pour s'attacher au personnage mais c'est son trait de personnalité et il est perdu. Il est donc normal que l'on se sente aussi perdu, non ?


Les points négatifs :


Alex est apparemment quelqu’un d’égocentrique (?) d’après la plupart des personnes mais je ne l’ai pas vraiment vu. A part quelques moments où il est étrange, Alex ne m'a pas vraiment semblé égocentrique : il vivait aussi une vie à lui. J'ai le sentiment que le film nous disait constamment (ce qui est faux) qu'Alex était égocentrique mais qu'il n'est jamais montré comme tel, que tout ça était dit à cause d'actions passées avant le film, que l'on a donc jamais vu.
Le personnage d’Eliott. Il est attachant sans trop l’être. Moins présent que ce que j'aurais pensé. Mais dans cette absence il a justement une présence dans notre esprit qui nous perturbe. J'ai eu tendance à souvent penser à lui. Ç'aurait été un point positif si ça ne m'avait pas autant destabilisé, au point de me faire sortir légèrement du film une ou deux fois.
Le casting d’Eliott et Alex. Dans ce film, Daniel Doheny (Alex) et Madeline Weinstein (Claire) vont bien ensemble. Ce n’était pas le cas pour Daniel Doheny et Antonio Marziale de mon point de vue. Le casting d’un couple doit être fait tout en faisant en sorte que ce dernier soit crédible au niveau du jeu et aux yeux du spectateur. Ici, les deux acteurs m’ont semblé bons mais un petit truc me bloquait. Quelque chose faisait que pour moi ils n’allaient pas vraiment ensemble. J’y soupçonne une faiblesse de jeu par moment. Mais en même temps, peut-être n’en était-ce pas une et peut-être était-ce voulu ? En y réfléchissant, c’est fort possible.

Kuretaku
8
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Créée

le 21 juin 2018

Critique lue 694 fois

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