All men reach and fall...

J’avais déjà lu et entendu plusieurs critiques à propos du film, mais je ne m’y étais jamais vraiment attardé bien longtemps. Je connais bien sûr le personnage et son histoire de mes souvenirs de collège, mais je ne suis pas suffisamment spécialiste pour juger de la réalité historique ou non de l’œuvre. Ce qui s’en dégage cependant, c’est la volonté d’Oliver Stone d’essayer de recréer cette époque de façon crédible et réaliste. Le résultat s’en fera ressentir tout le long. Globalement, j’ai trouvé que le film manqué un peu souffle ou de panache sur la durée, même si au final l’approche choisie est plutôt intéressante. J’ai été un peu moins fan de la structure narrative sur plusieurs époques, dans le sens où ça n’apporte au final pas grand-chose.

Le défaut que je pourrais éventuellement reprocher, c’est que le film ne sait pas sur quel pied dansé : à vouloir rendre hommage aux péplums « historiques » (Ben-Hur, Les Dix Commandements, Cléopâtre…) tout en voulant surfer sur la structure des péplums des années 2000 (Gladiator, Troie…), ben Oliver Stone se perd un peu par moment, et certaines scènes qui auraient pu être grandioses s’essoufflent rapidement. Mais bon, le fait de vouloir se concentrer vraiment sur le personnage lui-même, ses motivations, plus que sur son héritage en soit, j’ai trouvé cela intéressant car dressant un portrait intriguant. Mais il manque la petite étincelle pour nous éblouir comme Oliver Stone a pu le faire sur d’autres films.

Le casting est globalement bon. On ne comprend pas trop certains choix, mais en soit même si Collin Farell ou Angelina Jolie ont des moments bizarres, ce n’est pas catastrophiques. Ça rejoint un peu ce que je disais sur les choix du film : on a du bon et de moins bons qui se côtoient, de l’ancien et du moderne. Techniquement, le film est réussi, rendant là bien hommage aux péplums gigantesques de l’âge d’or d’Hollywood. En revanche, pas vraiment fan de la musique de Vangelis, qui sonne souvent à côté des scènes à l’écran, voulant recréer l’ambiance des anciens films là où clairement on tend vers une approche moderne (notamment les scènes de bataille, où l’on a une musique presque glorieuse alors que c’est la débandade à l’écran). La mise en scène de Stone est efficace malgré quelques plans bizarre (et moyennement fan du filtre rouge à la fin de la partie en Inde, même si ça fait sens au film). Les décors seront en revanche somptueux de bout en bout.

Bref, un film dans une version qui demande à se digérer (c’est très dense et lourd), mais qui globalement ne laissera pas un souvenir mémorable. Il y avait sans doute mieux à faire, notamment dans certains choix.