Ça fait longtemps que je n’ai pas écrit, et comme aujourd’hui était une occasion spéciale, j’me suis dit que j’allais me faire violence…
Dur texte que je m’apprête à vous livrer, comme si je vous permettais de me faire avouer mes plus grands crimes. Comme beaucoup de gens, j’ai du mal avec les comédies françaises, du moins celles d’aujourd’hui. En même temps, on n’a pas mal souffert avec les différentes prestations de Kad, Franck, Dany et autres Gad. Si bien que j’ai eu du mal à regarder Babysitting, sa suite et à assumer que je les ai aimés… N’empêche que les deux films avaient réussi à me réconcilier avec la comédie et le cinéma français en général, alliant originalité et véritable humour. Quasi entièrement conquise, quand j’ai appris que le film allait être présenté en avant-première dans mon patelin ET en présence des acteurs principaux, j’y ai vu un signe. C’était aujourd’hui. Le verdict est sans appel : je valide.
Alibi.com se base sur la vie du directeur d’une boîte un peu particulière, vu qu’elle fournit des alibis à ses clients, pour la plupart, responsables d’adultères, mais pas que : besoin de sèches pour l’école, d’éviter le dîner chez les beaux-parents relous pour aller voir un match du PSG avec ses potes… Très vite, ce directeur, Greg (joué par Philippe Lacheau) va tomber amoureux de Flo (Elodie Fontan), sauf que celle-ci déteste les menteurs et ne connaît pas la réelle profession de son chéri. Pire encore : Greg a comme client le père de sa bien-aimée. Pour sauver son couple et celui de ses beaux-parents, son associé plus que coincé, leur salarié presque parfait et lui-même, vont inventer alibi sur alibi, jusqu’à rencontrer des imprévus de plus en plus dingues.
Bon déjà, comme le pitch de départ est basé sur le mensonge, on se doute bien qu’on va avoir le droit à une certaine morale à la fin. Reste à savoir si elle va être chiante… Pour ma part j’ai trouvé que ça passait crème, bon certes, c’est plein de bons sentiments (on reste dans la comédie française tous publics hein), mais on ne nous l’a pas non plus martelée de manière chiante.
Ensuite, comme je l’ai dit, les imprévus s’enchaînent, tout comme les gags. C’est évidemment très gros, mais ça reste carrément efficace, vu que je ne me souviens pas d’avoir haussé une seule fois un sourcil. Certaines chutes sont prévisibles, d’autres faciles, mais ça fonctionne, alors après tout, pourquoi pas ?
Philippe Lacheau a peut-être pas assez mis le paquet sur l’audace, mais qu’à cela ne tienne, c’est déjà bien cool. En tout cas, il nous a procuré de chouettes scènes d’hommage à des films, en les revoyant à sa façon, les rendant drôles mais jamais en les ridiculisant (Star Wars, Bloodsport, les films Marvel…). Même un petit clin d’œil à Assassin’s Creed a été fait. En parlant de clin d’œil, si jamais vous aimez les années 80, surtout en matière de musiques, vous serez sûrement ravis de voir Alibi.com.
Niveau punchlines, le film en balance à tarbasse et malheureusement, je n’ai pas pu toutes les retenir, mais certaines valaient leur pesant de cacahuètes.
Alors voilà, c’est pas le film de l’année, aucun risque n’a été pris et personne ne s’est aventurés hors des sentiers battus, mais vu que ça fonctionne, pourquoi s’en priver ?