Alice
Alice

Long-métrage d'animation de Monkey Punch et Toei Animation Company (1991)

Krilin a dû voir cet OAV avant de rencontrer C-18

Pour une OAV de 1991, l'animation est incroyablement rétro et cheap. On a une constante des plans fixes et on dirait un animé qui a été fait avant le milieu des années 70. Le profil des personnages fait penser à Lupin the third, et ce serait dû au fait que c'est une création du même auteur.
Je ne ris pas vraiment, je suis péniblement l'histoire, mais j'ai quand même envie d'en parler, car sur le plan sexuel c'est assez barré. C'est une comédie X qui frôle le basculement de l'érotique au pornographique et que je viens de suivre en vostfr et sans aucune censure sur la plate-forme Youtube. On a plein de scènes d'accouplements pendant les trois quarts d'heure d'animation, et pas avec des angles de vue soft, etc. C'est vraiment explicite. Les deux seules subtilités, c'est que la fente des femmes n'est évidemment pas représentée, tandis que le sexe des hommes est remplacé par le symbole masculin du cercle et de la flèche, le cercle est mis pour les couilles, les parties génitales si vous préférez, et la flèche est mise pour le membre viril : tendue et agrandie, elle représente l'érection, mais elle peut être aussi représentée de manière courbe pour l'engin flasque ou au repos.
Le recours à ce symbole va de pair avec des représentations crues des accouplements, et on a même une scène hallucinante où une femme passe de bas en haut sa langue sur une flèche, scène sélectionnée dans le générique d'ouverture et qui vient à peu près en milieu d'épisode. On a aussi sans voir les sexes des images d'accouplement bien déchaînées, de la levrette (et encore on voit un bout du membre), ou bien, cette autre : la femme, les genoux pliés, immobile sur le sol pendant qu'un vieux pervers fait heu ! comment dire ? le mouvement de la limace qui essaie d'avancer, en se recroquevillant puis s'allongeant, en se recroquevillant puis s'allongeant...
Ce délire sexuel est mélangé à pas mal d'horrifique. On a une beauté fatale qu'on reconstruit, on lui met un oeil dans la tête en même temps qu'on dit que la visage doit être plus parfait que jamais, puis on a les morceaux du corps nu éparpillés qui vivent chacun de leur côté, on a un gars qui se fait amputer de son sexe et de son couille, autrement dit du symbole masculin, on a un cadavre de femme les seins sortis de la jupe déchirée, etc., etc. Le Pygmalion fou est horrible à souhait.
L'histoire a aussi retenu mon attention. La scène qui précède le générique d'ouverture est assez impressionnante et bien conçue avec toutes les énigmes qu'elle implique. On a un couple qui s'enfuit en voiture, ils veulent échapper à un homme, mais pour lui échapper ils ont prévu de se suicider et la voiture sort de la route, sauf que l'homme, particulièrement monstrueux, qui les poursuivait fait alors commencer ce qu'il appelle une vengeance, il récupère le cadavre de sa femme infidèle et dit qu'il va en faire une cyborg qui sera dévouée au sexe avec son créateur. Le générique d'ouverture commence et juste après on repart dans l'énigme, puisque son fils découvre le cadavre du Pygmalion fou sous terre, sauf que malgré son apparence cadavérique le père commet la performance cartoonesque d'exprimer son désir de vengeance dans ses derniers souffles de vie : le fils doit tuer cette femme. Le récit et les flashbacks qui suivent sont loin d'être clairs sur ce qui motive cette vengeance. On voit la création du cyborg, qu'elle sauve le vieux créateur de l'explosion du laboratoire et le satisfait sexuellement avec des phrases scotchantes sur "la revanche d'un homme" : "Je vais m'assurer que tu ne rigoleras de ma petite bite", "Pour fêter ta résurrection, fais l'amour avec moi", "doucement, s'il te plaît".
Il est clair que si Krilin a vu cette OAV il s'est promis bien des choses au sujet de C-18 (avec une petite différence toutefois, c'est qu'ici cette femme est essentiellement mécanique, tandis que C-18 aurait encore pas mal d'organes humains).
Indépendamment de ces flashbacks, on a l'histoire du fils. D'abord, il ne sait pas à quoi ressemble cette Alice, il a juste un prénom et l'indice qu'elle a une vertu sexuelle exceptionnelle, le symbole de Vénus par opposition au symbole de Mars nous est montré. Bref, le gars essaie 333 femmes prénommées Alice sur son lit avec un mesureur d'excitation sexuelle. Parfois, ça tourne au sens du sacrifice avec Alice travesti ou Alice de 90 ans... Il manque hélas un quelque chose dans la mise en scène pour que ce soit hilarant. Une semble se distinguer des autres, mais la véritable Alice arrive après et sur le lit c'est la révélation. Puis, elle s'enfuit. Commence alors une chasse où des vies sont mises en danger et où le fils tente de tuer Alice à partir de situation friponnes, mais elle réussit toujours à s'enfuir. En même temps, Alice, dans son rôle féminin, sauve des vies humaines, y compris les vies de ses ennemis à l'occasion.
Il y a d'autres femmes dévoreuses d'hommes et on voit que le fils a plus souvent envie d'échapper au sexe que d'en profiter... Certaines images caricaturales dans un très fort esprit de manga des années 60 époque Tezuka ou variante Go Nagai dans les dessins clownesques ou horrifiques retiennent l'attention, l'audace aussi des expressions de l'obsession sexuelle et des rapports sexuels, mais je trouve que je regarde ça passivement, ce n'est pas au point dans la mise en scène, le côté caricatural basique convient mieux à des dessins qu'à un animé pour ce qui est de la charge érotique qu'on veut instiller, etc., etc. Puis le récit est un peu confus.
Par exemple, on a une drôle de succession. Le fils a compris qu'Alice se dévouait sexuellement aux gens qu'elle sauve, donc il simule une détresse en étant avec une femme qui abuse de lui, mais on vient lui dire qu'Alice ne se fera pas avoir par un subterfuge aussi gros. Puis après on a Alice qui arrive dans la pièce et va au lit. Je n'ai pas compris la logique d'enchaînement du récit. La scène est fortement sensuelle, et pour vous montrer le côté barré il s'agit en réalité d'un traquenard. Le mec est en érection, demande si Alice aime ça, et envoie le signal à un tireur caché dans la pièce de tuer Alice, alors qu'il est en pleine action. Il n'y a que dans un cartoon qu'on peut avoir un scénario sexuel pareil...

davidson
2
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le 23 août 2020

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davidson

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