Alice par shanghai

Heureusement que le film a été écrit, produit et réalisé par une femme... Ce même sujet traité par un homme aurait sans doute donné lieu à un bashing violent !

Je préviens tout de suite que ce texte va largement divulgacher, donc si vous souhaitez découvrir le film, passez votre chemin avant qu'il ne soit trop tard.

j'avoue ne pas bien comprendre le propos principal du film.
La souffrance perverse qu'un homme peut infliger à sa femme ?
Un plaidoyer sur la prostitution libre et consentie ?
Le combat d'une femme pour s'émanciper à tout prix malgré un amour aveugle ?

Je ne sais pas.

La partie escort est intéressante en ce qu'elle traite d'un sujet emprunt d'hypocrisie dans notre pays, mais la moindre des choses eut été de rester dans le réaliste. 1 200 Euros l'heure, 4 000 Euros la nuit ? Je ne sais pas où Josephine Mackerras est allée pêcher ça ?

La chute du mari dans la spirale infernale de la prostitution est bien réelle quand à elle. Mon expérience de vie en Asie m'en a fait rencontrer plus d'un. C'est une sorte de drogue dure qui peut détruire des vies. Mais on est là dans le domaine du pathologique.

Alice, en ce qui la concerne, ressemble plutôt à une oie blanche, sans doute mariée jeune et sans grande expérience, prisonnière qu'elle était de son amour inconditionnel pour son mari.

Plein de choses potentiellement intéressantes donc, mais traitées maladroitement, et portées avec difficultés par les acteurs, à l'exception de la franco-australienne Chloé Boreham que j'ai trouvée excellente. Emilie Piponnier, quant à elle, joue parfaitement la cruche.

Je suis déçu, il y avait bien mieux à faire (dit le mec qui n'a jamais fait un film de sa vie !)