Alice Show

L'affiche faisait envie.

Punaise que c'est long à mettre en place. Il ne se passe pas grand chose et on ne comprend pas forcément l'attitude des personnages qui ne parviennent pas à se révolter(on pourra toujours mettre ça sur le compte de la peur profondément ancrée chez ces pauvres bougres nègres) ; je veux dire, habituellement, dans les films sur l'esclavage, on comprend qu'il n'y ait pas de rebellion car les esclaves croisent tout de même beaucoup de blancs... là ce n'est pas le cas, alors pourquoi ne pas prendre les armes ? Soit. Une fois que l'héroïne s'est libérée au tiers du film, s'en suit un deuxième tiers très pédagogique : en 40 mn elle va devoir apprendre l'histoire des noirs, les figures emblématiques, le suprémacisme blanc et le cinéma de blaxploitation... et il ne se passe littéralement rien d'autre. Pas beaucoup de conflits donc. Pour enfin revenir à la charge après une confrontation assez faiblarde et invraisemblable dans un café, dégommer les blancs oppresseurs dans des règlements de compte assez peu inspirés.

La mise en scène est assez plate ausis, la réalisatrice est incapbale d'instaurer la peur ; elle tourne autour de ses personnages avec sa caméra, les filme bien, mais ne réussit jamais à adopter un point de vue, à jouer sur le mystère, la peur etc. Les acteurs n'ont pas grand chose à proposer ; la reconstitution dans cette plantation est sympa par contre le côté 70's es tun peu foireux voire risible, notamment avec le look improbable et kitsch arboré par ce camioneur black.

Bref, rien à se mettre sous la dent dans ce film, même pas de séquences musclées et sexy comme Pam Grier pouvait en porter alors que le film se veut une sorte d'hommage.