Alice au Pays des Merveilles n’est pas mon histoire d’enfance préférée. J’ai vu le dessin animé une fois pendant mon jeunesse et je ne l’ai plus revu depuis. Étant donné que c’était le réalisateur Tim Burton qui était aux commandes de cette production tant attendue, j’espérais revoir une histoire qui m’a moyennement séduit, avec de la noirceur qui serait la bienvenue dans ce long-métrage, pour faire quelque chose de moins enfantin et plus adulte. Après avoir réalisé des belles productions comme Sleepy hollow, la légende du cavalier sans tête ou Charlie et la chocolaterie, Tim Burton était pour moi le cinéaste qui pouvait moderniser de manière adéquate cette histoire de la jeune Alice s’aventurant dans un monde peuplé d’étranges et atypiques créatures.
Il pouvait le faire sans problème, avec un ton plus personnel et une ambiance plus mature que ceux du dessin animé. Malheureusement, ce n’est pas ce que j’ai vu et pendant le visionnage, j’ai eu l’impression que le cinéaste ne savait pas ce qu’il faisait. Si on peut remarquer un défaut majeur dans cette production, c’est bien son scénario.
Même si je n’ai plus entendu cette histoire depuis fort bien longtemps, j’ai remarqué que l’adaptation était assez fidèle à l’histoire puisque les personnages tels que Le chapelier Fou ou Le chat Cheshire étaient non seulement bien présents dans le film mais également bien représentés physiquement et émotivement.
Et l’univers de l’histoire semble avoir été bien respecté. Mise à part ces détails, l’ensemble n’est pas mirobolant, faute d’un scénario écrit maladroitement et sans passion, sans compter un casting dirigé n’importe comment. Chaque acteur est en roue libre, ils s’amusent et se délectent de leur merveilleux monde, à croire qu’ils ont atterri dans un festival de joyeusetés stupides.
Et le casting est moyennement encourageant pour visionner cette production jusqu'au bout. Mia Wasikowska est une gamine insipide, Johnny Depp joue son personnage comme s’il était le capitaine Jack Sparrow, Helena Bonham Carter est constamment crispante et Anne Hathaway est pratiquement agaçante, toujours à en faire trop, rendant son personnage pathétique.
Seuls quelques personnages imaginaires m’ont bien diverti, en particulier Le chat Cheshire qui cache bien tous ses mystères. Mais cela ne résume qu’à ça, c’est à se demander si Tim Burton maîtrisait correctement son univers. Je reconnais certes sa patte artistique et j'ai vu qu'il a pu intégrer sa personnalité et certains de ses ingrédients de cinéaste dans sa mise en scène mais, on voit clairement qu’il a foiré sur pas mal de choses comme la beauté négligée dans certains décors et un abus grossier sur les effets spéciaux.
Le long-métrage est malheureusement sauvé par quelques scènes mouvementées bien orchestrées et un maquillage bien réussi pour certains personnages, en particulier celui du Chapelier Fou, donnant fièrement une apparence de personnage plein de gentillesse. Sans omettre la fameuse scène du thé qui est assez agréable à regarder.
Cependant ! L’âme d’enfance du réalisateur se manifeste à peine et le mien ne s'est pas réveillé. C’est assez frustrant de voir comment un réalisateur chevronné comme Tim Burton peut échouer à ce point, surtout qu’il aurait pu faire des merveilles avec cette histoire si tant appréciée par un grand nombre de fans inconditionnels de Walt Disney. L’histoire ne m’a moyennement pas séduit et le film ne m’a pas fait changer d’avis. Triste constat. 5/10
Attendez…nous sommes dans mon rêve là. Je vais me réveiller maintenant et vous aurez tous disparus. C’est curieux…se pincer suffit en général.