===L’histoire===
Trois ans se sont écoulés depuis qu’Alice a quittée l’Angleterre à bord du Wonder, le bateau de son père. Après son retour de Chine, elle rentre chez elle et retrouve sa mère dans une situation financière difficile pouvant compromettre les nouveaux voyages prévus de la jeune femme. Alors qu’elle tente de parvenir à un arrangement avec Hamish Ascot qui a hérité du titre de « Lord » et de la compagnie de son père. Rancunier envers la jeune femme qu’il devait épouser, le jeune homme la force à abandonner le navire de son père ainsi que ses rêves, sans quoi il fera expulser sa mère de sa maison. Tiraillée entre ses obligations et ses envies, Alice croise le chemin d’Absolem devenu un papillon. Le poursuivant à travers un manoir, elle traverse un miroir la ramenant tout droit au pays des merveilles. Elle retrouve avec émotion tous ses amis, mais, une personne manque à l’appel : le chapelier. La reine blanche apprend à Alice que le chapelier est rongé par une terrible maladie. Elle seule peut le sauver. Sa mission : remonter le temps pour sauver les Hightop, la famille disparue du chapelier. Pour cela, elle doit emprunter la chronosphère, le cœur même de la grande horloge du temps, afin de pouvoir explorer le passer. Seulement, avant de pouvoir emprunter cet objet, il faudra qu’elle réussisse à convaincre Le temps, un être magique vivant dans un château d’éternité et maitre du temps jonglant avec les vies des humains.
===Infos sur le film===
Réalisé par James Bobin
Avec Mia Wasikowska, Johnny Depp, Anne Hataway, Sachan Baron Cohen, Helena Bonham Carter
Genre : Fantastique, Comédie
Film Américain
Durée : 1h50 environ
En 2010 sortait sur nos écrans Alice au pays des merveilles, la version live du dessin animé de Disney sorti en 1951. Pas de revisite de l’histoire mais une suite se déroulant des années plus tard. Confié au grand Tim Burton, se film nous plongeais de nouveau au pays des merveilles où l’on retrouvait tous l’univers du roman de Lewis Carroll. Excentrique, déjanté, mélancolique, ce film avait un charme fou. Succès immédiat pour les studios Disney qui décideront de sortir six ans plus tard la suite. Très différent du roman impossible à être aussi fidèle sur grand écran, cette suite sera donc une histoire originale repêchant cependant certains éléments de la version romancée.
===Guiguandélirez de nouveau avec le chapelier fou===
Sans surprises, cette suite est '''une pure réussite'''. Le film vient à peine de commencer que les frissons pleins d’émotions sont déjà présents dès l’écoute des premières notes musicale du thème de notre film. Certes cette '''suite sera totalement différente de la version romancée publiée en 1931''' en France mais pourtant, ce n’est pas les bonnes idées qui manqueront à cette suite '''aussi poétique que son prédécesseur'''. Tim Burton, même s’il garde un œil sur le projet, n’est cette fois-ci pas le réalisateur.
Notre suite a été confiée à James Bobin, le réalisateur du film Les Muppets. '''Doit-on du coup s’inquiéter quant à la qualité du film et surtout son esthétisme Burtonesque ?''' Pas de panique, '''la patte de Burton ne disparait en aucun cas mais subit une évolution pour le moins étonnante'''. Terminé les yeux crevés, les têtes coupées gisant autour du château de la reine de cœur, l’ambiance sombre, mélancolique et quelque peu morbide du premier volet. A la place, '''on se retrouve avec quelque chose de plus coloré et vif''', '''poétique''', '''un peu enfantin''', '''joyeux''', '''tout en gardant par moments une petite touche de gothique ne manquant pas de nous rappeler que Tim Burton n’est jamais bien loin'''. C’est donc avec grand plaisir que nous sommes face à '''une version évoluée de l’univers de Tim Burton''' et ici, de l’univers d’Alice.
===Retour des anciens, arrivée de nouveaux venus===
On retrouve avec grand plaisir les personnages de l’univers avec Tweedledee et Tweedledum « les frères inséparables », le chat de Cheschire « doué pour les conversation philosophiques et sa faculté à disparaitre et réapparaitre », Mac Twist alias le lapin blanc, Absolem la chenille devenue papillon « avec la voix du regretté Alan Rickman », Bayard le chien, le livre de Mars toujours aussi déglingué, Mallymkun le loir au sale caractère, la reine blanche, la reine de cœur, le chapelier fou et bien entendu, Alice. Alice qui a bien grandit depuis qu’on l’a quitté dans le film précédent où elle décidait de reprendre les affaires de son père décédé et devenait capitaine de son bateau, parcourant les mers en faisant affaire avec la Chine et en évitant les pirates.
C’est une adulte, adulte moins rêveuse, plus sage, mais, toujours ouverte d’esprit qui sera explosée à de sérieux problèmes pouvant compromettre son avenir. C’est alors qu’elle retrouve Absolem qui l’à conduira de nouveau au pays imaginaire. Dans cette suite, il sera question de faire un retour dans le passé et d’en apprendre plus sur les origines de certains de nos protagonistes : la reine blanche et sa sœur la reine de cœur, le chapelier fou, ainsi que ses compagnons. '''Cette suite marque aussi l’arrivée de nouveaux personnages''' avec entre autre Le temps et ses assistants robots, Humpty Dumpty, le petit bonhomme à tête d’œuf, ainsi que d’autres surprises permettant d’offrir son lot de rebondissements à ce film. Sacha Baron Cohen excelle dans le rôle du Temps, et pourtant, ce n’était pas gagné. '''On se rend finalement compte que notre acteur est bien meilleur comique dans un film à l’humour bon enfant que ces films à l’humour ras la ceinture'''. L’acteur se permettra même de nous émouvoir.
===Notre film permettra de répondre à plusieurs questions du coté de nos protagonistes===
Pourquoi Iracebeth alias la reine de cœur a-t-elle une grosse tête ?
Pourquoi elle déteste tant sa sœur, Mirana alias la reine blanche?
Pourquoi le chapelier est devenu chapelier ?
Pour quelle raison est-il devenu fou?
===Voyagez dans le passé aux cotés d’Alice===
Dans Alice de l’autre coté du miroir, '''il sera question de voyage temporel'''. Notre intrigue permet de nous captiver une fois de plus. '''C’est très différent du premier opus et l’esthétisme y est pour beaucoup'''. Le réalisateur de cette suite '''réussi à faire aussi bien que son prédécesseur en s’appuyant sur ce qu’il avait fait tout en revisitant certain éléments comme les personnages'''. Ça reste fidèle tout en ayant droit à une jolie évolution donnant encore plus de charme au film. '''L’équilibre entre l’œuvre de Burton et l’œuvre de Bobin est trouvé pour un résultat d’une beauté à couper le souffle'''. Les costumes des personnages excentriques et un ton Anglais sont autant réussis que les décors. On peut passer d’un univers sombre à un univers coloré.
La différence ce fera ressentir au moment où Alice quittera ses amis dans leur royaume coloré pour le château sombre et inquiétant du maitre du temps. '''Comment ne pas être sidéré par les voyages dans le temps''' où on remarquera que pour visiter une époque, il faut passer par une sorte d’océan du temps où se trouve des bulles représentant des évènements importants. C’est là que la 3D fait son petit effet qui ne manquera pas de sidéré les petits comme les plus grands. '''Ces voyages permettront d’en apprendre plus sur la nature de la relation entre la reine blanche et la reine de cœur'''. C’est là que nous comprendrons du coup les motivations de la reine à grosse tête.
« Si tu ne peux changer le passé, tu peux au moins en tirer une leçon. »
===Il faut sauver le chapelier !===
'''Demeure au centre de notre histoire : le chapelier fou''', toujours interprété par le déjanté et terriblement attachant Johnny Depp qui prendra une fois encore un plaisir à interpréter ce personnage capable de passer de la joie à la colère en un claquement de doigts. Les fans s’amuseront à découvrir les divers looks qu’arborera notre personnage qui n’a visiblement pas peur du ridicule. Une fois de plus, l’alchimie entre lui et Mia Wasikowska nous touche profondément. Mia Wasikowska qui une fois de plus, livre une brillante performance en campant une Alice remplie de conviction. Quant aux autres membres du casting, rien à dire, c’est parfait.
On remarquera par contre que l’actrice Anne Hathaway qui campe la reine blanche a abandonnée son teint pale et son maquillage noir pour quelque chose d’un peu plus gai. La reine de cœur est de retour mais où est donc son valet « interprété par Crispin Glover » qui avait été enchainé à elle pour l’éternité dans le film précédent ? Ça, vous le saurez en allant voir le film. Certains verront des similitudes avec le film La reine des neiges du coté de l’histoire des sœurs de sang royal Mirana et Iracebeth dont le destin sera amené à les séparer.
Au final, Alice de l’autre coté du miroir est '''un film qui respire la joie'''. Cette suite sera '''un nouveau voyage initiatique pour notre Alice qui grandira encore plus que dans le premier opus'''. '''Non seulement le film sera aussi très drôle mais en plus il sera émouvant''', '''toujours aussi poétique et philosophique''', '''ce permettant même de nous livrer une jolie morale'''. '''Visuellement impressionnant''', '''remplit de bons sentiments''', '''très agréable''', '''amusant de par certaines séquences et jeux de mots''' »les blagues sur le personnage du Temps font mouche » , on retrouve avec grand plaisir presque tous les acteurs du premier opus ainsi que la musique composée par le grand Danny Elfman. Restera ce seul petit point négatif : '''les rôles minimes de certains personnages''' comme les jumeaux Tweedle, le chat, le loir et le lapin blanc. A noter qu’avant de voir cette suite, mieux vaut se rafraichir la mémoire en revoyant le premier opus.