Alien Apocalypse
4.3
Alien Apocalypse

Téléfilm de Josh Becker (2005)

Des choses pas très gentilles à dire sur ce film :

Mouais, mouais, mouais...

Faire d’un ostéopathe de métier revenu sur terre après une mission spatiale anormalement longue le héros quasi messianique de la lutte contre l’oppresseur extra-terrestre, c’est plutôt rigolo... Ne rien exploiter et rester sur la position commode, si celle-ci n’a pas été façonnée après coup d’ailleurs, du « Ouais, c’est du Z, c’est moche, mais on se prend pas au sérieux, alors c’est drôle en soi, hein, en plus on a Bruce Campbell », ça, c’est du foutage de gueule.

Pour tout dire Alien apocalypse est insupportable dans sa volonté de faire passer des vessies pour des lanternes. Et ça commence dès l’ouverture avec cet échange très très long et très très vide entre astronautes de retour sur terre filmé dans un terrain vague californien, pensé et posé comme drôle, qui apparaît au final comme poussif et pénible... Inutile de chercher une quelconque saveur dans les dialogues ou un peu de bricole visuelle intéressante pour compenser le manque de moyens, tout ce que vous aurez, c’est le parcours mou d’un ostéopathe de métier revenu sur terre après une mission spatiale anormalement longue devenu héros quasi messianique de la lutte contre l’oppresseur extra-terrestre. Et accessoirement des portes en rondins qui font pshiiii quand elles s’ouvrent. Et un assortiment de moumoutes relativement sympathique.

Pire, si le second degré est évident dans l’élément l’ostéopathie va sauver le monde ou du moins permettre à la rébellion de tenir sur ses cannes, il est beaucoup moins évident dans les poussées sentencieuses qui ponctuent le film. C’est paradoxalement ce qu’il y a de plus drôle, toute cette narration en voix off Resident Evil alike, ces « Liberté ! » scandés mollement pour donner du poids à la rébellion, la bonne vieille scène d’autodénonciation : « Je suis celui que vous recherchez », « Non, c’est moi », « Ne les écoutez pas, ils cherchent à me protéger » etc. etc. (un des trucs que je préfère dans les films)... sans parler de toute cette merde bien réac autour de l’idée de justice, de crime, de châtiment etc. La dérive messianique autour du protagoniste était l’élément qui pouvait être le plus intéressant mais ça ne fonctionne jamais faute d’un réel décalage.

Au final, on peine autant à rigoler d’Alien apocalypse que rigoler avec lui. Ce n’est pas du bis sympa comme essaient de le vendre les distributeurs en surfant sur l’aura de Bruce Campbell et de Evil dead, l’aspect parodique mis parfois en avant est quasi inexistant ou en tout cas suffisamment mal maîtrisé pour qu’on puisse douter de son existence, et c’est pas un nanar non plus comme essaient de le vendre les distributeurs en surfant sur un intérêt pour les cheesy movies... c’est juste une production SyFy lambda hyper calibrée et faite à la va vite qui pourrait très bien se laisser regarder d’un œil très distrait pendant une séance de scrapbooking si elle n’affichait pas un insupportable côté p’tit malin et faussement impertinent.


Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/alien-apocalypse


Ou sinon, je regarde juste les 47 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool


Bonus

Figurant·e qui en fait des caisses lorsque son personnage meurt

Personnage > Agissement

Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! » – Émotion > Pique une crise de nerf – Mort > Tombe d’une balustrade après s’être fait flinguer – Stylé > Balance une petite phrase avant de tuer une personne (ou après) – Stylé > Retire une flèche de son épaule – Stylé > S’exclament la même chose et en même temps – Tension > Met la main devant la bouche d’un personnage pour l’empêcher de hurler (agression)

Personnage > Caractéristique

Ouh ! > Réactionnaire

Personnage > Héros ou héroïne

Tension > Son fils, sa fille, sa femme, un·e proche est en danger, entre les mains des méchant·es

Personnage > Interprétation

En fait des caisses – Loose > S’évanouit exagérément – Regard incrédule

Réalisation

Grammaire > Ralenti lors d’une chute ou d’un saut dans le vide – Grammaire > Ralentis injustifiés et insupportables – Gros plan/zoom sur le visage d’un personnage (qui crie) tandis qu’un truc lui tombe dessus – Habillage > Titre qui apparaît en gros à l’écran, accompagné d’un effet sonore – Ouverture ou fin > Voix off d’introduction ou de conclusion – Technique > Panoramique pudique quand les personnages s’apprêtent à baiser – Technique > Plans utilisés plusieurs fois

Réalisation > Accessoire et compagnie

Ambiance > Portes automatiques qui font « Pshiiiii... » – Pouet-pouet > Ces costumes d’époque sont beaucoup trop propres – Stylé > Tête tranchée nette qui vole élégamment dans les airs – Utilisation de spiritueux au cours d’une opération de fortune

Réalisation > Audio

Dialogues en arrière-plan sonore – Bruit exagéré > Bruit métallique injustifié – Bruit exagéré > Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps – Bruit générique > Chouette ou hibou

Réalisation > Surprise !

Faux suspense ! – Sauvé in extremis par un type qui avait refusé de l’aider au départ

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Comique de répétition – Est bourré·e ou drogué·e (gag)

Scénario > Contexte spatio-temporel

Bivouac

Scénario > Dialogue

Foule en colère

Scénario > Élément

Drapeau national flottant au vent

Scénario > Ficelle scénaristique

Deus ex-machina – La chatte à Mireille

Scénario > Situation

Séquence d’autodénonciation collective destinée à protéger un personnage

Thème > GI Joe

Agissement > Rire gras de commando/de bande de voyous etc.

Thème > N’importe quoi

Accessoire > Bûcher funéraire ultra sommaire qui s’enflamme en un clin d’œil – Carton-pâte > Coup de poing pouet-pouet – Carton-pâte > Élégamment propulsé·e par le souffle d’une explosion très proche – Trop con·ne > Ces gens font des trucs complètement con

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères – Violence sexuelle > Syndrome de la femme secouée pour qu’elle reprenne ses esprits

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
3

Créée

le 10 oct. 2024

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