Véritable résurrection depuis le dernier opus en date (1997 par le très créatif JP Jeunet) si l'on occulte le très étrange et décevant Prometheus, ce nouvel Alien : Covenant propose un retour aux sources... ou comment ces créatures ont vu le jour et par l'action de qui.


Ce qui ne pourra manquer de frapper immédiatement le spectateur, c'est la qualité de la photographie. Elle est juste magnifique, avec des teintes gris-bleuté de toute beauté. Ces images somptueuses m'ont immédiatement immergé dans le film. C'est alors que les acteurs sont entrés en scène, Michael Fassbender en tête. Une large galerie qui campe des rôles tout à fait crédibles. Au vu de leurs spécialités respectives, les soubresauts qui agitent le scénario m'ont paru cohérents, sans les fausses notes qui avaient agité Prometheus. C'est ainsi Katerine Waterson, qui incarne l'officier Daniels, ne peut que faire songer à la tenace Ripley, en moins attachante néanmoins. Ses compagnons occupent correctement leurs rôles,


tant qu'ils demeurent au casting, la disparition étant le lot de la majorité dans ce genre de film.


Mais la palme de la subtilité revient sans équivoque à Michael Fassbender, véritable Janus qui va troubler le spectateur plus que tout autre personnage.


Si l’avers apparaît loyal dans son rôle d'assistant précieux auprès de l'équipage, le revers est un chercheur que d'aucuns pourraient qualifier de fou. Est-ce vraiment à cause de la solitude ? Entre ses citations poétiques, ses questions existentielles et son sens de l'esthétisme quelque peu monstrueux, il est la véritable créature létale de ce film. Intriguant, inquiétant puis terrifiant, il tient son sombre rôle jusqu'au bout.


En dehors des personnages et de leurs relations basiques, le scénario apparaîtra plutôt classique et les créatures ne seront là qu'en tant que croque mitaines destinés à faire sursauter (pas trop intensément non plus) le spectateur. Si quelques scènes font frissonner, les images (spatiales entre autres) sont le plus souvent superbes (l'esthétisme a vraiment été travaillée) voire troublantes à la lisère de la sensualité et de l'horreur. La musique accompagne comme il convient cette ode à la création, tantôt grandiose, tantôt dramatique ou angoissante.


C'est ainsi q'au terme de ce voyage spatial et planétaire, la satisfaction a prévalu ; les walkyries ont opéré leur chevauchée fantastique, même si les mythiques portes du Walhalla ne se sont pas non plus grandes ouvertes devant le spectateur.

Apostille
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le 12 mai 2017

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