Son imperfection structurelle n'a d'égale que son scénario limité

Bon, on va évacuer tout de suite la 1ère partie : Prometheus fut une grande déception (au moins aussi grande que l'attente), en raison de choix scénaristiques douteux (erreurs grossières, personnages peu intéressants, choix de ne faire qu'un ersatz d'Alien, tout en gâchant le potentiel des ingénieurs en... s'ingéniant à ne donner quasiment aucune clé, merci David).


Revoilà Ridley, l'ami du petit-déjeuner, qui s'échine (du diable) à faire des préquels d'Alien (déjà, peut-être la mauvaise idée de départ : explication forcément peu ou pas satisfaisante ou mystère, que choisir...). Sauf que bon, vu l'accueil assez frais du dernier opus, il a décidé que ça n'était probablement pas de sa faute mais seulement celle


des ingénieurs !


Du coup, ces derniers sont évacués le temps d'une scène (assez moche !) de génocide sur une population entière, ressemblant + à des Jacouille en train de traverser les couloirs du temps qu'aux discoboles extraterrestres bodybuildés du précédent film (est-ce-que c'est mieux : je laisse la parole à la défense).


Le reste du temps, on s'ennuie ferme à voir encore le même film, en moins bien :


message de détresse, des membres d'équipages qui se font inséminer sur la planète, panique, ça sort par le dos, la bouche (l'anus peut-être, si on leur laisse le temps), pan pan pan, etc.
Et visuellement, le film est moins inspiré que Prometheus, nouvelle déception par rapport à ce dernier.


On a droit à une resucée de pleins de scènes des films de la saga, en mode slasher-CGI-esques (!), sur des personnages dont on se fout littéralement (y compris la version playmobil de Ripley... Ripleymobil ? :D), des repompes qui vont parfois assez loin


(tiens, je n'ai pas de power loader mais j'ai... UNE GRUE !) ou, une scène d'alien albinos dans les fougères qui m'a rappelé une certaine attaque de raptors dans Jurassic Park 2.


David est maintenant fasciné par les Aliens, tel Ash, au point de devenir carrément le créateur du modèle de Xénomorphe que l'on connait ! Quand on vous dit que les ingénieurs sont passés à la trappe, c'est dément, ils se font carrément déposséder par un synthétique (même si cette analogie avec Ash est peut-être l'une des rares idées correctes du film, qui donne en tout cas un peu de background au personnage incarné par Michael Fassbender et lui permet de jouer autre chose que l'ennui poli).


Tiens, pour une fois, j'ai vu venir de loin


la tentative (un peu naze, puisque je l'ai vu venir ^^) de twist, avec l'échange David / Walter et j'ai même vu arriver le fait que Playmobil le comprenne à la dernière seconde, dans son caisson.


Merde, j'ai failli oublier la scène en vue subjective de l'alien, très moche, inutile et Doomesque !! (encore une brillante idée).


En fait, le pire dans toute cette histoire est que le film semble être un gros damage-control de Prometheus, croisé avec un mauvais Alien (slasher, CGI, aucune peur, ennui, ZzzZzz). A côté d'un "simple" jeu comme Alien Isolation, ça la fout mal.


Du haut de ses 78 printemps, Ridley fait montre une nouvelle fois de son incapacité à poursuivre le mythe, autrement qu'en l’abîmant à chaque fois un peu plus. La vieillesse est un naufrage, laissons couler le navire avec son capitaine...

gruute
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le 8 août 2017

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gruute

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