Asperge le mytho
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Après le ridicule, l'improbable, le soporifique, l'inommable, l'abominable "Promettez-anus", Riz-de-lait Scott nous remet le couvert avec ce 2ème préquel, aussi prévisible qu'incohérent.
Prévisible, ce Alien "convenu" l'est assurément, tout comme l'avait d'ailleurs été le reboot/remake (reload/retry...) de Predator avec Adrien Brodé: tous les poncifs y passent!
Nous avons ainsi l'équipage bas du front à l'humour salace, le signal parasite envoyé d'une planète inconnue, l'atterrissage mouvementé dans une tempête psionique, la rencontre avec un survivant/rescapé toujours vêtu d'une cape ou d'un sweet à capuche (Laurence "Fiche Burne" dans Predators), les personnages qui se séparent, font un brin de toilette ou copulent sous la douche alors que des xénomorphes baveux et agressifs rodent dans les parages etc etc...
Le film souffre en ce sens des mêmes tares que son ainé en donnant l'impression au spectateur que son réalisateur a constamment hésité entre originalité et covenant-ce, le résultat s'apparentant ainsi à un vulgaire mélange d'influences caricaturales sans queue ni tête, n'apportant absolument rien à la saga d'origine.
Nous avions en effet déjà compris que l'androïde "Face Bender" était un traitre désirant s'affranchir des directives de ses "maitres" afin de lui-même devenir un créateur. Et après? Quel intérêt de nous re-pondre un film centré sur sa crise existentielle!?
Ici, il nous joue du pipeau (dans tous les sens du terme), tente d'embrasser son "double" (oui, une tronche de cake ne suffisait pas, il y en a deux maintenant), réalise des expériences dégueulasses avec le liquide noir et les œufs d'alien qu'il a créé (on se demande bien comment), incube lui-même Noomi Rapace et laisse sa dépouille bien en évidence pour rassurer l'équipage (quel con...), sympathise avec un alien bipède albinos, s'octroie une petite séance de karaté avec son homologue, et tout ça pour enfin finaliser son "œuvre" en déambulant parmi les colons en hibernation sur du Wagner en fond sonore. Monsieur a du goût, c'est bien, sauf qu'on en a rien à battre...
Bref, c'est une nouvelle catastrophe nucléaire (j'en rajoute à peine), et je me demande même si je ne préfère pas Prometheus, l'absence d'aliens hideux et grossièrement animés en image de synthèse s'avérant finalement souhaitable dans ces conditions.
Ripl(dl)ey, tu nous manques toujours autant...
Créée
le 7 août 2021
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