"Injustement boudé par une sortie en salle, Alienoid : Les protecteurs du futur a essentiellement trouvé son public sur le marché de la vidéo physique et à la demande. L’audacieux voyage dans le temps qui navigue entre le film d’époque, stylisé wu xia pian, et un futur envahi par des aliens de type body snatchers a cependant suscité de l’intérêt pour les nombreux spectateurs qui l’ont découvert pendant une diffusion limitée par la suite, le temps d’un week-end. Conçu comme un diptyque, les bonnes ondes qui se sont dégagées du premier volet ont propulsé sa conclusion sur grand écran, ce qui n’est pas pour notre déplaisir. Il manque toutefois à cet Alienoid : l’affrontement toute la fraîcheur et l’aura épique du premier chapitre, tout aussi inégal et maladroit dans sa narration, dont la générosité n’était pas à remettre en question."
"Robots, aliens, sorciers, épéistes voltigeurs et une mystérieuse jeune femme, qui n’a pas vraiment de la foudre dans le chargeur de son pistolet, se rendent coup pour coup dans des affrontements ludiques et suffisamment bien mis en scène pour qu’on ne pique pas du nez face à la complexité de l’intrigue. L’exploit est salué, mais la conclusion d’une telle épopée reste à achever. Avec une exposition alléchante de plus de deux heures dans l’opus précédent, nous étions en droit de croire que le diptyque était sur les bonnes rails pour achever son récit avec efficacité. Malheureusement, il faudra patienter près d’une heure pour que l’on daigne enfin recoller les morceaux avec les enjeux principaux du film. L’ouverture à rallonge traîne donc des pattes nous rappelant ce que nous savions déjà, hormis quelques retournements de situations tout à fait dispensables dans l’absolu."
"Le retour en fanfare d’Alienoid : l’affrontement ne parvient pas à être à la hauteur, ni à être cohérent avec un premier volet assez charmant, malgré des défauts de rythme évidents et un humour souvent contraignant. Mais pour peu que l’on ne s’accroche à la cohérence, que l’on ne s’arrête pas aux détails (trop subtils et nombreux tout de même) et que l’on laisse simplement nos rétines s’abreuver des cascades et autres effets pyrotechniques ou CGI, on y trouve son compte. Choi Dong-Hoon nous a déjà confirmé avec le premier volet qu’il ne souhaitait pas s’attarder sur le sens du récit. Son rôle est de trouver les bons réglages pour que les éléments et décors anachroniques qu’il dispose cohabitent avec le ton que l’on qualifierait grossièrement « d’hollywoodien »."
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