"Fraîchement débarqué dans les rayons et en location, découvrez un direct-to-video sud-coréen pas comme les autres. Quitte à ne pas savoir quoi choisir, autant tout réunir dans un même projet. Le dilemme de Choi Dong-hoon n’a donc plus lieu d’être dans Alienoid, une contraction stimulante et divertissante de plusieurs genres et références cinématographiques identifiables. De la science-fiction aux films d’art martiaux et de sabre, en incluant tout un cortège de sorciers taoïstes et autres extraterrestres en mode body snatchers, ce premier épisode d’un diptyque promet des bonds temporels ludiques comme Hollywood ne sait plus les traiter à l’heure actuelle."
"Par le passé, le réalisateur a brillamment confirmé son habileté à valser entre plusieurs arcs narratifs dans des films choraux, notamment avec Les Braqueurs ou son œuvre d’espionnage historique Assassination. L’inconvénient de son dispositif ici, c’est qu’il a cruellement besoin de sa seconde moitié pour que son récit reste pertinent et cohérent dans la longueur. C’est pourquoi le film nous perd assez rapidement entre deux époques au traitement inégal. La révolte des aliens tentaculés au cœur du Séoul contemporain n’est pas aussi séduisante que les séquences anachroniques dans la Corée de la dynastie Goryeo."
"De nombreuses pistes ou zones d’ombre sont ainsi émiettées entre deux époques, tout en coulissant vers le deuxième volet. Le souci réside dans la surcharge de ces éléments dans le récit, à commencer par la menace de sphères rouges toxiques. Mais on s’y retrouve tout de même dans ce dédale scénaristique, qui dérègle sans peine nos grilles de lecture conventionnelles. Le dernier acte déroule, sans retenue, tout un programme musclé sans pour autant renoncer à l’humour qui en fait sa force et son charme. Les vilains aliens s’efforcent également de stimuler les actes de bravoure chez des héros qui partagent le même camp sans le savoir. Ces interactions répétées et des alliances inattendues font en sorte que le rythme ne retombe pas aussitôt la bataille reportée. Ce n’est qu’à la réunion de tous ces éléments qu’il nous est permis de croire à cet univers déjanté."
"Manque encore à cet Alienoid le précieux équilibre entre l’action et le spectacle qui fédèrerait tous les spectateurs derrière cette grande fresque épique et recomposée. Cela dit, malgré tous les défauts cités plus haut, on ne boude pas notre plaisir à virevolter aux côtés de tous ces protagonistes acculés dans la bataille."
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