Si on pourra questionner aujourd'hui l'intérêt éducatif relatif de ce long-métrage documentaire, en regard de son âge, des avancées scientifiques des quinze dernières années et du grand nombre de productions ayant été produites depuis la sortie d'Aliens of the Deep en salle, il faut néanmoins aborder un visionnage contemporain selon trois angles lui redonnant sans équivoque son importance : 1. historiquement, il s'agit du premier long-métrage a avoir su illustrer les fonds marins par des images filmées à cette profondeur, car 2. il s'agit d'un tour de force technique et technologique qui aura permis de nombreuses avancées de le domaine de l'audiovisuel en milieu sous-marin, notamment par les projets de R&D qu'il aura suscités ; et 3. c'est un véritable film de James Cameron dont le style transparaît à chaque image, chaque idée narrative, évoquant tour à tour ses films antérieurs (le bras mécanique de la sonde dans l'introduction de Aliens, le Retour trouve ici son pendant sous-marin ; la thématique dans son ensemble et le captation de certaines créatures translucides rappellent inévitablement Abyss) ou postérieurs (la voix-off d'une scientifique exposant ses observations et son expérience évoque les rapports face webcam de Jake Sully dans Avatar, jusque dans certaines répliques) avec un sens certains de la formule poétique lorsque, dans ses meilleurs moments, Aliens of the Deep flirte avec la science-fiction. Un film à remettre en lumière donc, et également en perspective dans la carrière de son réalisateur.
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IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0417415/?ref_=nv_sr_srsg_0