Alive in Joburg n’est pas inintéressant, mais il est un peu confus, et bien que ce soit présenté comme un documentaire, on ne comprend pas très bien ce qui se passe, et on aimerait en savoir plus. Ainsi, le film ne représente pas un grand intérêt en lui-même, si ce n’est d’évoquer certaines questions majeures pour l’Afrique du Sud.
D’abord, l’arrivée des aliens se fait en 1990, un an avant la fin de l’apartheid, et les aliens sont parqués avec les noirs dans les townships, ce qui provoque des réactions de xénophobie. On pense au rejet actuel que subissent les immigrants étrangers dans ce pays. Le court évoque aussi la peur et l’insécurité qui touchent encore aujourd’hui l’Afrique du Sud, qui est l’un des pays les plus violents au monde (plus d’homicides qu’aux Etats-Unis). On parle aussi des problèmes liés à l’accès à l’eau et à l’électricité, qui sont encore criants dans les anciens townships, voire à la fragilité des aliens qui n’est pas s’en rappeler le sida qui touche presque vingt pourcent des sud-africains.
Une bonne idée par conséquent, que d’envoyer ces extra-terrestres en Afrique du Sud, dans les townships, mais le court est peu intéressant pour lui-même. Autant voir directement District 9 qui en est inspiré (mais que je n’ai pas vu) !
Bref, un court largement dispensable, si ce n’est que les aliens sont fascinants avec leur tête de poulpe.