Le vieux roman de mystère et d'exotisme de H.R. Haggard avait donné en 1950 les Mines du roi Salomon, un joyau du film d'aventures africaines en l'édulcorant pour rentrer dans le moule hollywoodien. Ce remake qui en oublie beaucoup plus la substance pour lorgner délibérément vers Indiana Jones, est le genre de film ultra formaté mais qui peut donner un plaisir fugace et vite consommé, ça ne fatigue pas le cerveau car tout y est calibré et accumule les clichés en n'ayant pas peur de la surenchère et en faisant passer l'exagération par la bonne humeur. Il est donc normal d'y trouver un héros au sourire ultra-brite incarné par un succédané d'Harrison Ford, une jeune première gourdasse mais sexy incarnée par une toute jeune Sharon Stone, que les méchants soient de vilains nazis, et que les indigènes s'apparentent à des cannibales ; on n'est plus dans le "oui bwana" mais un peu quand même. On peut seulement regretter le manque de budget parfois visible. Bref, on peut s'amuser à regarder cette joyeuse bande dessinée cinématographique, où Chamberlain est à l'aise dans son costume de baroudeur, bien secondé par Sharon, Herbert Lom et John Rhys-Davies.