Allô, je t'aime ! par inspecteurmorvandieu

Pour approcher une femme d'affaires dont il s'est épris, Pierre s'invente une identité et un métier afin de travailler à ses côtés.

Le film d'André Berthomieu commence comme du boulevard courant, avec un quiproquo ou plutôt un mensonge qui pourrait s'avérer amusant. Mais le réalisateur étant ce qu'il est et le scénario se révélant nettement insuffisant, la comédie s'enfonce progressivement dans le nanar (pour exemple, dans un château, Berthomieu nous refait le coup du type qui se cache dans une armure), avant de conclure, de façon plutôt insolite, par un long sketch, comme à la scène, de Robert Lamoureux.

Le sujet s'éteint et devient franchement ennuyeux; l'imposture de Pierre, toujours menacée d'être découverte, ne procure pas de situations comiques plaisantes.

Le film est évidemment dédié au succès de Robert Lamoureux, mais celui-ci, lorsqu'il rencontre de mauvais rôles, se montre assez insupportable, pour ne pas dire cabotin. C'est le cas ici et on voit bien que le comédien se réfugie dans le bavardage. En définitive, tous les personnages sont faibles. Tous sauf un: celui de Duvallès, excellent dans un second rôle de directeur candide ou gâteux, selon les moments. Il est le seul à tirer son épingle du jeu.