Almost Human par SlashersHouse
Vous vous rappelez de Xtro, la bobine culte des années 80 ? Voici Almost Human, qui est probablement son héritier le plus direct, tant les synopsis des deux sont partagés. Un type se fait enlever par des extra-terrestres et revient changé, avant d’engrosser tout le monde sur son passage afin de répandre son armée de monstres tous plus répugnants les uns que les autres. Almost Human va jusqu’à reprendre l’insémination tentaculaire, répugnante et assez peu utilisée au cinéma (on la retrouve néanmoins dans La Mutante 2, empruntant également pas mal à Xtro, la dérision en moins). Néanmoins les films divergent sur une chose, Almost Human n’a pas dans sa team un personnage de renom comme Richard Gregory, qui a prouvé ici qu’avec peu de moyens on peut faire des effets-spéciaux animatroniques réussis, probablement la raison qui fait qu’aujourd’hui il a fait ceux de The Dark Knight ou encore la saga reboot James Bond avec Daniel Craig. Du coup Almost Human parait un peu fade en terme de dégueulasseries mutantes, se limitant au minimum syndical (quelques fécondations, dont une directement dans le vagin, comme dans Xtro, et quelques personnes qui sortent de cocons) mais compensant par son gore, d’où la direction qui met de côté les mutations pour davantage se focaliser sur l’aspect slasher. Un changement de genre qui permet au réalisateur vingtenaire Joe Begos de faire son hommage à plusieurs bobines en une seule fois, que ça soit Xtro aussi bien qu’Halloween. Les motivations du tueur sont donc assez floues, tout comme dans Halloween, mais elles le sont un peu trop, frustrant le spectateur à qui on ne fournit pas un semblant de mobile valable. D’un autre côté ça permet de surprendre car on ne sait vraiment pas où il veut en venir, un choix qui assurément divisera le public.
Néanmoins ce qui reste la vraie réussite du métrage c’est son côté montagne russe où l’on suit le protagoniste qui tue des gens sans discontinuer, de façons toujours très sympathiques et sanguinolentes, tronches éclatées à la hache, gorges tranchées ou simple tir de fusil à pompe, il y en a pour tous les goûts !
Aussi, on aimera le tueur particulièrement patibulaire et d’une froideur extrême, en revanche on aurait peut-être apprécié qu’il soit moins robotique et arrête d’avancer comme un zombie vers une proie pour mieux tourner le dos à une autre qui ne manquera pas de lui planter une hache dans le dos.
Almost Human se montre divertissant, drôle car respectant les codes des B-movies des années 80 (en plus de prendre place dans les années 80) et pas avare en terme d’horreur. On déplorera néanmoins des acteurs pas toujours convaincants et un générique de fin d’une longueur effrayante et ici uniquement pour virtuellement allonger la durée du film.