Hantise d'une ex siamoise.
Après le terrible Shutter, film qui représente pour moi le meilleur du meilleur dans la catégorie yurei eiga avec Noroi et Ju-on, les deux réalisateurs nous proposent Alone, un film qui parait vraiment intéressant sur le papier.
Une jeune femme ayant été siamoise retourne en Thaïlande pour soutenir sa mère malade à l'hôpital, avec son conjoint.
Elle retournera habiter la maison où elle a vécu avec sa sœur, morte après l'opération qui les sépara.
Mais petit à petit elle sera rongée par les remords, et verra sa sœur réapparaitre dans des flashback et dans diverses situations.
Visuellement très (trop) propre, Alone fait véritablement trop américain dans sa structure et sur bien d'autres points, absolument toutes les scènes sont prévisibles avec des passages horrifiques assez grossiers.
On sent la volonté des real de vouloir ouvrir leur talent au grand public, mais du coup le film se retrouve plombé par un classicisme rare et guère passionnant.
Même si le twist de fin est sympathique, bien que semi-téléphoné, la fin tombe vraiment dans un bordel le plus complet, et pas dans le bon sens du terme. "C'est trop, ils veulent en faire trop", c'est ce que je me suis dit.
Mention spéciale tout de même à ce final réalisé sans effets spéciaux, incroyables ces thaïlandais, mais bon ça ne suffira pas à rattraper l'intérêt général.
Pour conclure, j'ai été vraiment déçu car on sent que Parkpoom et Banjong sont véritablement talentueux, mais le savoir-faire intelligent de Shutter a été mis de coté pour nous offrir un spectacle vraiment trop facile et prévisible. Dommage.