Heureusement que j'ai ri

Uwe Boll s'est fait connaître pour la qualité extrêmement médiocre de ces films, mais aussi pour avoir invité des cinéphiles mécontents à l'affronter sur un ring de boxe. Notre ami n'avait pas pris de gros risques puisque Boll est un ancien boxeur. Mais en tant que cinéphile justement, il est toujours bon d'aller voir ce qui se fait chez Boll, histoire d'apprécier à une plus juste valeur certains films.

Je m'attendais à pire. Ou du moins, à ne pas rire autant face à la médiocrité de cette oeuvre. Et heureusement qu'on rit un petit coup parce que sinon, on ne pourrait absolument rien tirer de positif de cette oeuvre.

Car hormis les tranches de rire qu'on a face à tant de médiocrité, il n'y a absolument rien à sauver. Après un prologue extrêmement long, Boll se lâche déjà. Réalisation vraiment mauvaise où le cinéaste ne se sent plus lors de séquences d'action rendues totalement illisibles. On ne retiendra pas les multiples faux raccords ou les situations absolument incohérentes montrées par le cinéaste.

Du jeu vidéo, il ne reste quasiment plus rien. En fait le scénario est ici inexistant et même dans le déroulement de son histoire, Boll parvient à se compliquer la tâche. A part ça, il y a pas grand chose à dire vu qu'il y a pas de scénario. Tout est prétexte à des séquences d'action généralement ridicules et dont les effets spéciaux sont absolument pourris.

Je ne parle même pas du "design" des monstres, absolument ridicules, ou du jeu des acteurs, bien plus terrifiant en fait que les grosses bestioles ou des tentatives de Boll de foutre un peu de tension. On savait que Christian Slater avait une carrière digne de montagnes russes, mais c'est un sacré grand 8 qu'il nous offre là.

En tout cas, Boll nous offre presque le meilleur du pire avec ce film. Il a certainement dû faire mieux.