Corruption et châtiment
Le film commence et se termine par une parade à la gloire de la police de Manille, avec drapeaux flottant au vent et hymne patriotique. Faut-il y voir un soupçon d'ironie vu que Alpha-The right to...
le 23 avr. 2019
2 j'aime
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Réalisateur philippin plutôt apprécié des grands festivals français et internationaux, Mendoza dénonce dans la plupart de ses films, les problèmes liés au trafic de drogue et la violence qui lui est corrélée.
Un peu à la façon dont Robert Bresson l'a fait dans "L'argent" avec un faux billet de 500 francs, c'est ici le sac à dos d'un caïd de la drogue tué à l'occasion d'une descente de police musclée, qui sert de fil directeur en passant de main en main.
Ce dispositif permet au réalisateur de dénoncer à l'aide d'un récit policier bien rythmé, les rouages structurels de la corruption policière et politique où les édiles profitent d'une population plongée dans le plus extrême dénuement pour agir dans la plus totale impunité.
Mise en scène "réaliste", caméra très mobile, au plus proche des personnages et au coeur de l'action (on peut le voir comme un film d'action plus axé sur la dénonciation d'une société malade, que sur le pur divertissement), le réquisitoire est implacable : la société philippine est gangrénée du bas jusqu'en haut de la pyramide, tout le monde utilise tout le monde tant que cela sert à se faire de l'argent, un fonctionnement qui parvient à se maintenir artificiellement grâce à l'hypocrisie générale et une bienpensance de façade.
On ressort de cette vision démonstrative comme essoufflés, estomaqués par le portrait que Mendoza fait de la société dont il témoigne.
Une fois la galette sortie du lecteur, le spectateur français ne peut contenir son soulagement, lui qui réalise la chance qu'il a de pouvoir vivre dans un pays épargné par l'arbitraire, le déclassement, la misère, et leur corollaire : la rapacité d'une certaine élite qui mène la plupart du temps à une corruption endémique, de celle en capacité de mettre les gens en "Kohler"...
Créée
le 9 janv. 2025
Critique lue 3 fois
D'autres avis sur Alpha - The Right to Kill
Le film commence et se termine par une parade à la gloire de la police de Manille, avec drapeaux flottant au vent et hymne patriotique. Faut-il y voir un soupçon d'ironie vu que Alpha-The right to...
le 23 avr. 2019
2 j'aime
Je m'attendais à un film beaucoup plus cru et violent, Brillante Mendoza a voulu un film à l'approche très réalise ce qui ne me dérange pas par contre Alpha - The Right to Kill frôle souvent l'aspect...
Par
le 1 juin 2020
1 j'aime
Réalisateur philippin plutôt apprécié des grands festivals français et internationaux, Mendoza dénonce dans la plupart de ses films, les problèmes liés au trafic de drogue et la violence qui lui est...
Par
le 9 janv. 2025
Du même critique
Glasgow, dans un "futur" indéterminé : on lance un nouveau show télévisé qui consiste à filmer les dernières semaines d'agonie d'un participant malade, dont le consentement est obtenu à coups de...
Par
le 27 nov. 2024
1 j'aime
Richard Pupkin est au chômage, c'est un être solitaire en quête de gloire qui vit encore chez sa mère. Il est persuadé d'être un stand-uper irrésistible, alors il tente obstinément d'intégrer le...
Par
le 15 nov. 2024
1 j'aime
Ignacio Ramonet :- Vous dites que Wikileaks "a donné une leçon de journalisme au monde" et qu'il faudrait "détruire tous les médias" et les remplacer. N'êtes-vous pas, là encore, un peu excessif...
Par
le 17 déc. 2024
1 j'aime
1