Grazie Federico
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Je me souviens avoir vu Amarcord quand j’étais lycéen
Je me souviens que j’avais l’âge de Titta et de ses copains
Je me souviens qu’Amarcord veut dire « Je me souviens »
Je me souviens de la prof de maths aux seins comme des obus
Du professeur de grec à la langue bien fendue
Je me souviens d’une sorcière qui figurait l’hiver
Et de la Gradisca et qu’elle roulait des fesses
Du rouge de sa robe et aussi de sa bouche
Je me souviens du curé aux séances de confesse
Et qu'il demandait sans cesse : «Est-ce que tu te touches ?»
Je me souviens que mon personnage préféré était l’oncle Téo
Il grimpait en haut d’un chêne «Voglio una Dona !»
Je me souviens qu’Amarcord n’a ni scénario ni même de héros
Si ce n’est un vieux gramophone fredonnant l’Internationale
Je me souviens qu’Amarcord est un film très musical
Il y des pétards et du Nino Rotta
Je me souviens que Titta allait au cinéma
Qu’avec la Gradisca il se prenait un râteau
Je me souviens que son père n’aimait pas les fachos
Qu’il piquait des colères à en bouffer son chapeau
Je me souviens qu’Amarcord parlait de politique
Que dans cette petite ville tout le monde ou presque était fasciste
Je me souviens des brimades et de l’huile de ricin
De la tête du Duce, monstrueuse et sinistre
Je me souviens que les flocons de neige répondaient aux aigrettes
Je me souviens de la buraliste, de ses énormes seins,
Où Titta littéralement y perdait la tête
Il soufflait sur les tétons et elle : «Il faut que tu les têtes !»
Je me souviens du benêt et de ses 30 concubines
De l’accordéoniste aveugle, du motard jamais en panne
Je me souviens de Volpina la nympho du village
D’un quatuor de branleurs planqués dans un garage
Ou faisant des grimaces j’en passe et des meilleurs
Je me souviens de Gary Cooper et d’une mini bonne sœur
Qu’un garçon aimait une fille mais qu’elle n’en avait cure
Je me souviens que des personnages s’adressaient au spectateur
Sans savoir que ça s’appelait " briser le quatrième mur "
Je me souviens du navire dans la nuit et du paon sur la neige
Du taureau dans le brouillard et de la scène de clôture
Je me souviens que c’était mon premier Fellini
Que ça parlait d’enfance et puis du temps qui passe
Je me souviens que c’était mon premier Fellini
Que je n’étais même pas sûr d’avoir bien tout compris
Je me souviens qu’Amarcord veut dire « Je me souviens »
Je me souviens l’avoir vu quand j’étais lycéen
Je me souviens que j’avais l’âge de Titta et de ses copains.
(Librement inspiré de "Je me souviens" de Georges Perec)
Papier publié sur Le Mag du ciné
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Créée
le 19 mai 2019
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