Londres, 1796. William Wilberforce, gravement malade, rencontre sa future femme, Barbara Spooner, qui le convainc de lui raconter son histoire. Il lui explique alors comment, alors qu'il était un jeune membre du Parlement 15 ans auparavant, il avait tenté d'abolir l'esclavage, sans succès. Après avoir fait ressurgir ses vieux démons, il découvre un nouvel espoir et décide de revenir à la charge...
Ce film est divisé en deux parties: les souvenirs de William, surnommé Wilbie, lors de ses débuts au Parlement, puis le présent, soit son deuxième essai de changer les choses. Moi qui suis interessée par l'abolition de l'esclavage, il a levé le voile sur pas mal de questions tout en restant divertissant.
Je n'ai qu'une question: pourquoi Ioan Gruffudd? Il joue William, et j'avoue que j'ai du mal à comprendre ce choix de casting. Non pas que ce ne soit pas pas un bon acteur, mais il n'a rien de franchement transcendant d'après moi... Il a déjà plus sa place de face de Ken à jouer Reed Richards dans les 4 Fantastiques. Je n'ai rien contre lui et son nom magnifique tout droit venu du Pays de Galles, mais ici il laisse la désagréable impression d'être en décalage avec son personnage, pur british à l'ambition envahissante, qu'on n'imagine donc pas avec une tête de lover.
Le beau Ioan mis à part, son personnage est le genre de personnage historique qu'on a pas besoin de dépoussiérer. Il hésite longtemps entre reprendre la cause pour laquelle il se battait au début du récit ou rejoindre le clergé, mais son meilleur ami (qui n'est autre que le premier ministre William Pitt) et une bande d'engagés farfelus le font choisir la première voie.
Je ne m'étendrai pas sur le casting qui tue, parce qu'entre Michael Gambon, Romola Garai, Albert Finney, Nicholas Farrell, Toby Jones et Youssou N'Dour, on est servis!
Cependant il y a deux éléments sur lesquels je me dois de m'arrêter!
Rufus Sewell. Oh mon dieu Rufus Sewell. Je l'ai connu dans The Illusionist et (ce n'est pas le plus glorieux) The Holiday. Je l'aivais oublié jusqu'à lundi dernier où je l'ai croisé dans Parade's End et où il m'a laissé complètement sur le postérieur dans son rôle de prêtre fêlé, qui est vite devenu l'un de mes favoris. Il peut être aussi laid que beau, a une voix cassée à la Sawyer Hartman, et est simplement génial. Fascinant. Donc quand je l'ai vu apparaître en militant alcoolique dans Amazing Grace, j'ai effectué une danse de la joie. C'est réellement l'un des meilleurs seconds couteaux de ce film!
ET ATTENTION... LE VOILA...
LE POINT CUMBERBATCH !
L'autre meilleur second couteau du film. C'était la première fois que je le voyais jouer un homme d'autant de pouvoir (Prime Minister, ladies and gents!), et son habilité à s'auto vieillir lui a été très pratique dans ce film. On le découvre sous les traits d'un très jeune homme au regard plus ambitieux que n'importe quel autre personnage et on le retouve des années plus tard en Premier Ministre malade. C'est l'un de ses rôles dans lesquels Mr Cumberbatch a gardé sa vraie voix; il a tout misé dans l'ambition du personnage pour le rendre original mais subtil. Une autre jolie performance du Caméléon.
Pour conclure, même si le début est un peu long, le film en lui-même est beau et très instructif. Et ne serait-ce que pour le casting des seconds rôles je conseille de le regarder, parce que j'ai pleuré.
ENJOY!