Amédée est un mari et un employé modèles. Du moins en apparence. Car on apprend très vite qu'il a une maitresse tandis que son travail dans un institut de beauté révèle un baratineur et un magouilleur.
Et voilà-t-y pas qu'à la faveur d'un quiproquo assez grossier, le personnage de Rellys (relativement sobre par rapport à ses nombreux rôles de benêt) se trouve placé pendant quelques jours sous l'effet du penthotal, autrement dit du sérum de vérité. Toute vérité n'est pas bonne à dire et probablement que Gilles Grangier entame une fable à ce sujet. En réalité, l'excès tout nouveau de sincérité d'Amédée ne porte pas loin et ne sert que des situations vaudevillesques sans intérêt ni astuce.
Pas plus incommodé que ça, l'impertinent Amédée commet impair sur impair, se compromet auprès de son épouse et de sa maitresse, de ses clients et de son patron, avec une franchise qui exclut malheureusement la candeur et la subtilité. C'est pourquoi le personnage n'est pas attachant. Les dialogues sont sans saveur et le scénario ne produit qu'un imbroglio aux grosses ficelles