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le 20 oct. 2013
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( A écouter en lisant la critique : https://www.youtube.com/watch?v=al21Vtlsg4A )
Après avoir terminé American Beauty, une vague de sérénité et d’apaisement me submerge, je ne ressens finalement que de l’admiration pour un film aussi parfait. C’est sur ce monologue magistral de Kevin Spacey que se conclut l’un des plus grands films de l’histoire du 7e art. American Beauty est un film d’une beauté inégalable. Une ode à la vie qui vous rappelle à quel point elle peut être magnifique.
Rare sont les réalisateurs qui arrivent à réaliser un chef œuvre pour leurs premiers films. Sam Medes y est parvenu. A travers une famille pour le moins classique, il va dépeindre la société américaine en réalisant une satire brillante. Letser Burnham interprété par Kevin Spacey qui semble au premier abord « normal » est en fait le personnage le plus atypique de la famille. Cependant c’est le seul personnage qui va profiter de la vie ou plutôt des derniers instants de « son insignifiante petite vie » en s’accordant tous ses désirs. La scène d’introduction va schématiser le film avec l’aide de la voix off de Letser Burnham décrivant sa famille et lui-même de façon narquoise. Ce personnage est sans doute l’un des plus fascinants jamais créé. Kevin Spacey dévoile une palette émotionnelle incroyable, une des meilleures prestations que j'ai pu voir dans le 7e art, une prestation qui d'ailleurs lui a valu l’oscar du meilleur acteur en 2000.
Petit à petit la famille va se décomposer, se dissoudre pour échoir au final inévitable, un final non pas violent mais d’une beauté contemplative dotée d’une étonnante douceur. Le film peut être vu comme un immense crescendo, seulement au lieu d’une fin pompeuse elle est mythifiée. Le compositeur Thomas Newman va composer une des BO les plus poétiques et magnifique jamais faite. La musique va transcender les dialogues en les sublimant pour arriver finalement à la purification des scènes notamment avec la scène culte du « sac en plastique ». Cette scène est d’une beauté divine inégalable, elle prendra tout son sens dans les ultimes instants du film. La photographie de Conrad L. Hall y est pour beaucoup dans la réussite du film avec ces couleurs et ces lumières amplifiées pour idéaliser les pensées du personnage rêvessant de Kevin Spacey. Le film est parsemé de séquences oniriques ou le spectateur est plongé dans les pensées de ce personnage fantasmant sur la meilleure amie de sa fille. Le couple est aussi l’un des thèmes prédominants de American Beauty, une séquence illustrant les altercations du couple se trouve lors de la scène culte du diner entre Kevin Spacey et la talentueuse Annette Bening, une scène évocateur des problèmes de couple.
Ensuite si je fais cette critique maintenant c’est pour vous partager mon avis sur l’un de mes films préférés si ce n’est le meilleur. American beauty est pour moi un coup de maître, une grosse claque, un chef d'oeuvre, plus que ça même. A chaque visionnage, le film suscite sur moi les mêmes émotions. Je ne peux retenir mes larmes devant cette fin inoubliable, il y a tant de beauté dans ce film. « Parfois j’ai l’impression qu’elle me submerge, de partout en même temps, mais c’en est trop. Mon cœur se remplit comme un ballon, prêt à exploser. Et là, je comprends qu’il faut que je lâche prise, que j’arrête d’essayer sans cesse de m’y raccrocher. Et ça glisse sur moi comme de la pluie. Et je ne peux plus rien éprouver d’autre que de la gratitude pour chaque instant de mon insignifiante petite vie. Vous ne comprenez pas ce que je suis en train de vous dire n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, un jour, vous comprendrez.»
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le 28 mars 2015
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