Vraiment indispensable : Kevin Spacey joue le rôle d'une folle (mal) refoulée et adulescente qui geint pendant deux heures de temps. Seules d'adroites manipulations (la fameuse voix off qui te permet d'avaler ce qui serait normalement impensable, instants juxtaposés pour atténuer ou surexposer des effets comme la crise juvénile à table qu'on fait passer pour une réaffirmation de soi, le blabla sur sa triste vie sexuelle de type qui n'en a de toute façon rien à foutre de sa femme) permettent de faire passer pour normal un personnage complètement à la masse qui ne peut que foirer misérablement sa vie et celle des gens autour.

Un conseil à l'usage de chacun d'entre vous : si TOUT le monde autour de vous à l'air cinglé et que vous êtes convaincu d'être normal, il faut justement vous inquiéter pour votre santé mentale.

Ce film, c'est la vie en banlieue telle que vue par un type à la "Entourage" d'Hollywood. Un peu comme si Woody Allen faisait un film sur Joey Starr, ou l'inverse. Sinon, sérieux, t'as déjà vu un grand pédobear fantasmer sur une gamine de dix-sept ans et l'imaginer dans un grand lit avec des pétales de roses et pas de zones érogènes ? Et c'est le vieux type, là, qu'est le pédé refoulé ? Si j'étais gai (enfin, pas inconsciemment), je poursuivrai le scénariste en justice. La cage aux folles en comparaison, c'est un documentaire.

Test ultime, regarder le film sans le son et essayer de se convaincre que c'est le bon gars. Le problème, c'est que ce film conforte les gens dans l'idée générale qu'ils se font des américains sans en connaître, alors quand tu essayes de leur faire comprendre que ça concerne dix types par grande ville, tu insultes le film et leur compréhension du monde en même temps.

"Les zaméricains sont tellement superficieeeeel, je l'ai compris en voyant American Beauty"

Ayoye.
zeugme

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9
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