Le temps béni des colonies (de vacances)
Depuis american pie et toutes les comédies qui ont surfé sur la vague, un titre de film qui donne "american quelque-chose" c'est la quasi certitude d'avoir une comédie pour ados où on dépasse rarement le niveau de la ceinture.
American campers partait donc pour être une enième version du même gag-foutage de gueule-pour s'en mettre plein les poches.
Et effectivement on est proche du marasme, jugez plutôt le pitch: c'est la fête dans la colo, le grand chef est devenu un légume, les ados qui servent de moniteur peuvent donner libre cours à leurs pulsions sous les yeux avides des mômes qui profitent à fond de cette situation de flottement.
Voilà vous avez compris qu'on va avoir droit à des fêtes, des coucheries, des découvertes palpitantes pour certains, enfin bref de vrais ados et pré-ados américain comme on aime nous les servir.
Au milieu de tout ça, on nous sort l'inusable romance à l'eau de rose où la fille coincée (mais mignonne) fait fondre le gars mystérieusement silencieux (et tellement classe).
Le bon point du film, c'est de nous vendre cette histoire autour de laquelle tout le film gravite, sans en faire trop: la fin est réaliste, et si on y repense, il y a pas mal de passages du films qui le sont, ça fait du bien et ça change un peu. Par contre niveau personnages on a droit aux supers caricatures qui font la beauté (c'est de l'ironie hein!) du genre.
Cela dit ça reste bien nul quand même, n'attendez pas un chef d’œuvre, juste un film pendant lequel on peut poser son cerveau.