American Gangster par Lopocomar

Tiré d'une histoire vraie racontant la vie du premier parrain de la drogue black, American Gangster nous montre pendant plus de 2h30 le chassé croisé entre Russel Crowe dans la peau du flic intègre et Denzel Washington, alias le Parrain pour le coup. Même si le film se défend bien, quelque chose cloche et ce n'est pas les 43 milliards autres métrages du même genre qui viendront l'aider dans le jeu des comparaisons.

Premier problème : Denzel en mafieux, j'y crois pas. Je suis désolé, il peut claquer des headshots à bout portant et manipuler les billets, c'est pas crédible. Surtout que le monsieur a tendance à porter la tête basse et à gonfler les joues à la Marlon "Don Corleone" Brando et ça, ça passe pas. Ensuite, un autre gros souci c'est l'implantation du personnage de Josh Brolin qui ne sert strictement à rien. Censé être l'équilibre entre les deux persos principaux puisqu'il incarne un flic ripou, il joue les utilités et remplira juste une ligne dans son CV rempli en ce moment... Troisième souci et non des moindres : Carla Gugino nous démontre que la vieillesse c'est mal !!! Sublime dans Sin City, elle est ici bien décrépie et devrait porter plainte contre son chirurgien esthétique. Cependant, ce n'est pas là que se joue la qualité du film, n'est-ce-pas ? Quoique...

Le plus gros problème d'American Gangster demeure dans ses longueurs, sa narration interminable donne d'ailleurs l'impression de jouer la montre. Néanmoins, même s'il aurait pu être amputé de 20 minutes, il reste un bon film du genre mais bien loin des références qu'il essaie d'approcher. Il essaie de jouer les caïds mais joue encore dans la petite cour et ne reste qu'un apprenti. A la narration laborieuse et au jeu d'acteur grossier pour certains (Brolin et Washington j'écris vos noms), le tout donne un sentiment de gâchis. La montagne accouche donc d'une souris et l'on attend tout de même avec curiosité la fin de l'histoire, même si le compteur du lecteur DVD sera scruté régulièrement.

En un mot comme en cent: Bof.