Quand un film veut dénoncer la haine et le racisme, il ne le fait pas à moitié. Car c’est le genre de film qui doit choquer pour que les spectateurs apprennent une bonne leçon. American History X, le fait d’une autre manière. Ce n’est pas avec une violence physique mais avec une violence psychologique. C’est-à-dire que… on a plusieurs personnages qui ont chacun leur vision. On a Derek, un fasciste sorti de prison qui a trouvé le chemin de la rédemption et cherche à recoller les morceaux avec sa famille. On a Danny qui a suivi son frère dans ses idéaux extrémistes et sombre dans la haine. Le reste de la famille, les anciens potes de Derek… Et donc chaque personnage à sa façon de voir les choses et nous le transmet. Mais ce qu’il y a de particulièrement intéressent c’est de voir le décalage entre le Derek du passé, et celui du présent. Car durant tout le film, on passe de flash-back en noir et blanc, à des scènes qui se passent dans le présent. Et on se demande tout le temps ce que ce personnage a vécu pour voir les choses différemment, d’arrêter d’être raciste. Et c’est à travers ce personnage que trois quarts du propos est livré, il a compris que les noirs étaient comme n’importe quelle personne. Et c’est assez troublant de voir en fait, qu’au départ, ce personnage nous livre une vision terrifiante d’un groupe de gens et qu’au fur et à mesure, il comprend qu’il avait tort… Et je trouve ça beau. Je trouve ça beau parce qu’au début du film, j’ai eu… comme un frisson. Quand je voyais Derek nous déballer des propos racistes de manière brutale et voir à quel point ça avait des répercussions néfastes sur sa famille, ça fait peur. Parce que ce film raconte simplement un drame de famille. Et encore une fois, je trouve ça beau que tous le message d’amour passe par la famille et la compréhension. Ça m’a touché, ça m’a fait chaud au cœur. Et puis, d’un coup, le film nous renvoie vers des scènes d’une brutalité à m’en faire hérisser les poils. Donc en fin de compte, American History X, c’est des montagnes russes avec des gens qui parlent. Ces des gens qui donnent leurs opinions, qui tentent de livrer leur ressenti sur la haine. Et on est pris par ce jeu d’argumentation entre tous ces personnages tout en sachant que le mal est déjà fait et que la bombe va finir par exploser. Et j’ai eu encore une fois des frissons parce que les personnages sont emportés dans une spirale de violence et tu sais que ça ne finira pas bien. Et ce final m’a laissé bouche bée, pas que ce soit une révélation finale comme dans Fight Club (toujours avec Norton, c’est pour ça que je le cite), mais y a quelque chose et on ressort instruit. On comprend à travers les yeux des personnages et des dernières lignes de dialogue, qu’il ne faut pas céder à la haine, même si elle procure une adrénaline, elle n’a aucune limite et ce final l’a bel et bien prouvé. American History X est donc un grand drame et une grande leçon de vie et en fin de compte, j’ai pas l’impression qu’il soit tant connu que ça. Je dois me tromper mais c’est le genre de film que t’as envie de montrer aux gens parce qu’il livre un message de paix qu’on voit trop peu au cinéma. Donc American History X est un merveilleux drame que je recommande à tout le monde.

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le 10 août 2016

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James-Betaman

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