American Woman !
American Honey fait partie des rares films qui nous emportent dès sa première scène jusqu’à sa dernière. Pendant ces 2h40, on reste bouche bée devant la beauté des scènes qui défilent sous nos yeux...
le 24 mai 2016
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American Honey est un de ces films qui ne te raconte pas tant quelque chose qu'il ne t'emmène quelque part. En l'occurrence sur les routes du sud-ouest des Etats-Unis avec Star une gosse à peine sortie de l'adolescence qui parce qu'elle n'a rien à perdre rejoint une bande de jeunes qui font du porte à porte pour vendre des magazines sous le haut patronage de Krystal (fabuleuse et charismatique Riley Keough) et du meilleur d'entre eux, Jake, campé par Shia LaBeouf, excellent comme à son habitude.
Ce sont les kids de Larry Clark qui auraient découvert le capitalisme (et croiraient encore au baby-boom parce que le porte à porte...).
Sauf qu'ici, t'es plongé au milieu d'eux façon documentaire d'Arte sans jamais te sentir en trop, sans jamais être mal à l'aise, sans jamais détourner le regard mais surtout, sans qu'on te demande de les juger ou d'avoir un avis sur eux.
Il faut dire qu'à l'inverse d'un Larry Clark, Andrea Arnold ne s'attarde pas tant sur une réalité crade que sur une jeunesse libre et sexy mais paumée.
Alors évidemment, on est en terrain connu. Si la réalisatrice évite habilement tous les clichés du teen movie, elle ne cherche pas à contourner ceux sur le Sud des Etats-Unis mais en y ajoutant une grosse pincée de bienveillance. T'as beau être au coeur de l'Amérique de Trump avec le cortège d'a priori négatifs que ça implique, tu n'en n'est pas moins saisi d'empathie à l'égard de ces oubliés du rêve américain, largués et prisonniers, que ce soit des grands espaces du sud ou des motels minables en bord d'autoroute.
On appréciera aussi qu'elle profite des 2h40 du film pour poser ses personnages et leur univers plutôt que de passer de longues minutes à usiner des plans naturo-contemplatifs, passage obligé de tous les wannabee Terrence Malick posant leur caméra dans le Dirty South.
Cette sincérité, cette bienveillance, cette beauté et le talent magnétique de Sasha Lane donne à American Honey un pouvoir d'attraction et un charme incroyable qui malgré les presque 3h du film, te feraient presque en redemander un peu.
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Créée
le 28 déc. 2017
Critique lue 314 fois
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