Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix vis a vis d'un inconnu venu frapper à sa porte.

The Purge fait l'effet d'un mélange plus ou moins indigeste du Straw Dogs de Peckinpah, du Assault on Precinct 13 de Carpenter et du Funny Games de Haneke.

La purge s'apparente à La chambre forte (David Fincher, 2002): les Sandin sont prisonniers de leur système de défense. Et à Orange mécanique (Stanley Kubrick, 1971) dans la représentation des agresseurs extérieurs, une bande de jeunes masqués menée par un psychopathe. Mais James DeMarco n'a pas le doigté des deux réalisateurs.

Il a d'abord été scénariste (L'assaut du poste 13, Le négociateur). Il en est seulement à sa deuxième réalisation


Vous l'aurez compris, The Purge ne tient pas ses promesses. Le film est proposé sous la forme d’un huis clos probablement dû au petit budget, on ne verra donc pas la purge éclater dans le pays mais on se concentrera sur une famille aisé d’un quartier résidentiel.
la thématique de « The Purge » avait tout pour avoir un écho particulier à nos oreilles, et nous mener à une réflexion. Les premières minutes du film posent clairement le contexte, et on se laisse prendre au jeu, on est intrigués. Mais cela ne dure hélas pas très longtemps…

Premièrement, on arrive très vite au fait que le film est très mal filmé. il n'est pas rare que le cadre dérive de façon inexpliqué, oubliant un morceau d'un des personnage principale. DeMarco utilise tous les trucs habituels du suspense (les gros plans, la caméra à l'épaule, la musique stressante, le montage serré) sans les renouveler et sans grand effet.


De plus malgré des acteurs qui sont loin d'être des amateurs - Ethan Hawke et Lena Headey - il ne parviennent pas a relever le niveau du film. Les réactions sont sous joué ou sur joué. Triste interprétation... Il faut dire que le scénario avec lequel ils travaillent est assez mince.

Concernant l'idée de faire ce film autour d'un huit clos, autant cela peut paraitre logique, si on appuie sur les émotions, l'oppression dans la maison, le suspense... mais dans The Purge, il y a un hic : La maison. Cela donne l'impression que la famille ne sait pas se situer dans cette demeure, une chose grave quand l'on y habite. De même, La lumière est la matière première du cinéma. Sans elle, il n’y aurait pas d’image photographique. Le jeu de lumières est ignoble, que l'on peut qualifier de faute professionnelle tellement il est mal mis en scène.


The Purge est un film très moyen qui aurait pourtant mérité un bien meilleur traitement et un meilleur réalisateur… Plus le long métrage avance, plus il s'enfonce dans le ridicule... Aucune chance qu'il devienne un film-culte.
JordanR1
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le 3 nov. 2013

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Jordan Richard

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