American Pastoral est un drame social et familial américain réalisé par Ewan McGregor, écrit par John Romano d'après le roman Pastorale américaine de Philip Roth (paru en 1997 et couronné par le Prix Pulitzer) qui met en scéne (sur une superbe photographie de Martin Ruhe (Control d'Anton Corbijn) Nathan Zuckerman (joué par David Strathairn... dans un personnage inspiré surement par l'auteur) un écrivain qui revient après plusieurs années d'absence à Newark, au New Jersey, ou il apprend la mort de Swede (Suède) Levov, l'un de ses amis par la bouche du frère de ce dernier, Jerry (joué par Rupert Evans) qui lui raconte les faits... Seymour « Swede » Levov (joué par Ewan McGregor) était la parfaite incarnation de la réussite américaine, un fils modèle (son père joué par Peter Riegert, est le patron (très juif) d'une Ganterie), patron aimé de ses employés dont ils sont en majorité noir (mention spéciale pour l'actrice Uzo Aduba qui joue Vicky la contremaitre de l'entreprise de Ganterie), heureux époux de la très jolie Dawn Dwyer (Superbe Jennifer Connelly), une américaine de la communauté irlandaise (donc non-juive), et ex-miss New Jersey en 1949... avec laquelle, il aura une adorable petite fille bègue qui se prénomme Merry (joués par Ocean Nalu James (à 8 ans), Hannah Nordberg (à 12 ans) et Dakota Fanning (de 16 à 40 ans)... qui découvre un jour, les atrocités (un homme qui s'immole par le feu a télévision (surement l’étudiant martyr du printemps de Prague... Jan Palach) alors qu'elle avait que 12 ans... Une terrible tragédie qui va faire d'elle une activiste extrémiste contre son propre pays... très recherché par le FBI...
Ce premier long métrage réalisé (très adroitement) par l'acteur Ewan McGregor parle d'une Amérique pas très glorieuse... celle de la ségrégation et de la guerre du Vietnam... Mais aussi de la désintégration d'une famille bourgeoise et progressiste... ce qui donne un film très intéressant (au milieu de ses gros blockbusters décérébré et formater pour un public très majoritairement moyen... le film est sortie en salle le 28 décembre 2016 (en France) dans une certaine indifférence (dont la mienne honte a moi) mais en même temps, il faut dire que je n'ai pas le roman de Philip Roth qui semblerai être bien meilleur (donc je peux comprendre les réserves de certains avis) que cette adaptation qui est (pour moi), très efficace et dramatiquement bien construit.