Ce qui devait être un petit film estival est devenu un des blockbusters de 1999, en relançant le genre de la comédie adolescente un peu grivoise : le teen movie. Un teen movie, c'est quoi ? Un collège avec un couloir plein de casiers métalliques où l'on trouve des ados délurés, une bombe sexuelle inaccessible, des sportifs baraqués un peu crétins, un premier de la classe binoclard, un prof cool, un bal de fin d'année, des blagues scatologiques ou pas très relevées, et en principe un peu de nichon. Ce teen movie est un peu plus délirant et plus osé que d'autres, avec de l'humour potache et du graveleux, de la vulgarité et du mauvais goût calculés, juste ce qu'il faut pour pas écoeurer, et surtout il est représentatif d'une génération, c'est pas la mienne, mais j'en ris quand même parce qu'on a tous connu à cet âge-là des situations similaires.
Tous ces jeunes acteurs sont réjouissants, mais j'ai une petite préférence pour Eugene Levy qui incarne le père de Jim et qui s'est d'ailleurs révélé avec ce film, il est vraiment tordant. C'est un film qui s'inscrit dans la vague américaine de films de teen-agers comme Sexe intentions, qui osent tout et qui repoussent au maximum les limites, en prenant comme base de rigolade l'American way of life et en se foutant d'un de ses fondamentaux : la famille. C'est une farce "hénaurme" avec des ados qui n'ont qu'un seul objectif : choper de la meuf et niquer... à condition que ce soit quand même très drôle et que les acteurs soient sympas et attachants, heureusement on a tout ça ici.
Par contre, ce genre de film qui fonctionne sur le même mécanisme comique et qui se contente le plus souvent d'empiler les gags, finit par lasser par son ton répétitif si on s'inflige les suites, d'ailleurs c'est ce qui a sapé un peu ce premier film qui reste sympa sans être un chef-d'oeuvre d'humour, mais les suites renchérissent à outrance et sans originalité, ça en devient rasoir, et puis l'humour potache ça va bien un moment, c'est pourquoi cet opus me suffit, c'est un divertissement suffisamment hilarant et bien servi par une bande d'acteurs jouant les niais (mention spéciale pour Sean William Scott et Jason Biggs).

Ugly
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films sur l'école, Les meilleures comédies et Les meilleurs films sur l'adolescence

Créée

le 1 avr. 2018

Critique lue 413 fois

11 j'aime

Ugly

Écrit par

Critique lue 413 fois

11

D'autres avis sur American Pie

American Pie
Hypérion
6

Ete 1999, le Teen Movie d'une génération

Durant l'été 1999, 2 films sont là pour rameuter la jeunesse en surplus de temps libre dans les salles de cinéma. Matrix d'un côté, et American Pie. Pour les pourvus d'argent de poche, autant aller...

le 26 nov. 2010

30 j'aime

3

American Pie
Chuck_Carrey
8

Portrait d'une génération

American Pie, film culte pour toute une génération, a lancé une mode à la fin des années 90 : celle des "teenage movie" ("teen sex comedy aux USA). Ces derniers sont des comédies principalement...

le 28 mars 2015

27 j'aime

9

American Pie
takeshi29
7

Elle a bien vieilli cette tarte !!!

A ma grande surprise, j'ai ri comme il y a 10 ans, mais surtout j'ai été ému par ces personnages cons mais surtout attachants. La force du film (c'est exactement celle d'Apatow) est d'approfondir ses...

le 14 juil. 2011

17 j'aime

Du même critique

Il était une fois dans l'Ouest
Ugly
10

Le western opéra

Les premiers westerns de Sergio Leone furent accueillis avec dédain par la critique, qualifiés de "spaghetti" par les Américains, et le pire c'est qu'ils se révélèrent des triomphes commerciaux...

Par

le 6 avr. 2018

123 j'aime

98

Le Bon, la Brute et le Truand
Ugly
10

"Quand on tire, on raconte pas sa vie"

Grand fan de westerns, j'aime autant le western US et le western spaghetti de Sergio Leone surtout, et celui-ci me tient particulièrement à coeur. Dernier opus de la trilogie des "dollars", c'est...

Par

le 10 juin 2016

98 j'aime

59

Gladiator
Ugly
9

La Rome antique ressuscitée avec brio

On croyait le péplum enterré et désuet, voici l'éblouissante preuve du contraire avec un Ridley Scott inspiré qui renouvelle un genre ayant eu de beaux jours à Hollywood dans le passé. Il utilise les...

Par

le 5 déc. 2016

96 j'aime

45