Partis tourner Down to Earth, les frangins Weitz délèguent la mise en scène de la suite de leur hit à James B. Rogers, responsable de la seconde équipe sur le premier American Pie. Le film se passe à peu près un an après le film précédent.
Comme par miracle, la totalité du casting du volet inaugural se retrouve (même si certains personnages ne font que de la figuration, n'est-ce pas Mena Suvari ?) pour une seconde aventure quasiment identique à la première. Les scénaristes ont beau tenter de se la jouer adultes avec de grands discours sur l'amitié, le temps qui passe et tout le toutim, la recette est exactement la même que précédemment, au point d'en reprendre les mêmes enjeux, d'une façon légèrement détournée.
En gros, des gags scatologiques attendus, quelques embryons de nichons et une ou deux idées sympathiques, avant de nous servir la bonne grosse morale bien pensante et de faire en sorte que chacun reparte avec l'élue de son coeur ou de ses couilles. Même si l'ensemble se laisse regarder, cela fonctionne déjà moins qu'un an auparavant, la faute à une absence totale de surprise.
Suite sans grand intérêt d'un gentil petit film inoffensif, American Pie 2 pouvait encore faire illusion quand on était un puceau de seize ans et le slibard prêt à éclater. Quinze ans plus tard, c'est une autre paire de manche. Heureusement d'ailleurs.