GO NINJA GO NINJA GO !!!!!!!
Produit par la défunte société Cannon, spécialisé dans les actionner bourrins à petits budget dans les années 80 et 90, American Warrior est le produit idiot de base destiné au marché de la vidéo et proposant le strict minimum avec le minimum d’argent. On suit donc les aventures d’un soldat solitaire qui doit faire face à un groupe de trafiquants d’armes et ses sbires de ninjas multicolores.
Sam Firstenberg aux commandes de cette crème des nanars militaires qui met sur la première marche un certain Michael Dudikoff, hélas habitué après ce rôle, aux bis de seconde zone. Dans cet American Warrior, il possède le visage mono expressif (à la Chuck Norris !!!), au débit de parole limité et au punch line inexistant. Un personnage tout ce qui de moins intéressant mais qui heureusement est aidé par de nombreux seconds rôles aussi débiles que délirants : entre autre on y retrouve Steve James, habitué du genre puisqu’il shootait déjà au lance roquette dans Delta Force et d’autres actionner délirants, dans le rôle de l’adversaire et ensuite ami de Dudikoff : un personnage dans la lignée d’Action Jackson en somme et John Fujioka dans le rôle du maitre d’arts martiaux qui ressemble plus à Tortue Géniale qu’à Pat Morita dans Karaté Kid. Le casting de bad guy ne fait pas dans la demi-mesure, car en plus des ninjas multicolores d’un gout douteux, la palme revient au super ninja (surnommé Black Ninja) dont le combat final entre le gentil et le méchant fera rire tant c’est overbooké à l’extrême.
American Warrior se veut sérieux….. Pourtant il ne l’est absolument pas. Utilisant toute les recettes du film asiatique accommodé à la sauce Yankee, le film ne Fistenberg frise le ridicule à chaque scène, que ce soit au niveau des personnages tous caricaturaux (le héros solitaire, le black de service, le grand méchant à l’affreux accent russe et la jeune fille bonne mais conne) ou bien dans ses nombreuses scènes de cascades (Dudikoff, trop prés de son physique se fait doubler quasiment partout et ça se voit) et de combats (on est très loin de la vivacité d’un Ong Bak). Un film donc incroyablement mauvais au sens technique du terme mais qui malgré tout garde un coté bon enfant pas désagréable. Malgré un premier acte lent et ennuyeux, le 2ème acte rattrape la donne avec coté portnawak involontaire et ses personnages attachants.
Du film de ninjas made in Cannon dans toute sa splendeur qui ravira les fans du genre.