Vu que je regarde assez peu de films produits par Cannon, je les accueille de façon bienveillante, car avec le recul de temps, ils prennent une patine 80's qui manque de nos jours, une espèce de second dégré.
Ici, on a Michael Dudikoff qui incarne un ancien des Forces Spéciales qui va en Louisane accompagné de sa soeur pour soutenir son meilleur pote, également un soldat, qui se présente en tant que sénateur. Sauf qu'un groupe d'extrême-droite, le Pentangle, ne l'entend pas de cette oreille et veut s'en prendre à lui et sa famille, et donc notre blondin de service de les protéger.
Si on sent que les acteurs sont assez limités au niveau de leur jeu, au niveau action, ça envoie du pâté, avec beaucoup de violence. Avec une chose qui m'a étonné ; c'est que si il y a des morts, elle touche aussi les femmes et les enfants. Le plus souvent c'est montré hors champ, mais les meurtres sont légion, et on sent que nous ne sommes pas là pour rigoler.
Outre Dudikoff que je ne connaissais pas, et qui tatanne bien comme il faut, j'ai bien aimé son ami, joué par Steve James, qui fut présent dans plusieurs films de la Cannon à jouer des ninjas, et dont la présence massive rappelle celle d'un Arnold version noir. Malheureusement, celui-ci décèdera bien trop jeune.
C'est sans doute bas du front, mais si on veut de l'action bourrine, qui ne fait pas réfléchir, et où on sent que les combats ont l'air d'être âpres, avec pas mal d'incohérences, c'est suffisant.
Pour en revenir aux incohérences, comment croire que gens meurent en hauteur alors que des bandits tirent à la mitraillette à l'horizontale ? Ou alors que Michael Dudikoff peut courir comme un lapin juste après qu'une flèche lui transperce la jambe ? Ou que la petite fille qu'il trimballe (c'est le cas de le dire) est sa soeur, alors qu'elle pourrait clairement être sa fille ?
Mais bon, c'est un peu l'effet Ta gueule, c'est magique qui prime dans ce film, qui n'a pas la finesse d'un Bunuel, mais qui tâche comme il se doit. Il faut juste être conscient de morts qu'on ne voit plus aujourd'hui dans le cinéma (américain), et de ce fameux esprit 80's qu'aura imprimé la Cannon.