Le postulat de départ est assez génial: et si les âmes n'étaient qu'une partie matériellement physique de notre corps, comme n'importe quel organe, retirable et greffable. (Cela m'a d'ailleurs fait penser à la matérialisation physique du Diable en liquide verdâtre dans Prince des Ténèbres de Carpenter.)
Paul Giamatti joue ici son propre rôle d'acteur désabusé n'arrivant pas à entrer dans la peau de son personnage pour une pièce de théâtre, décidant alors de se soulager de son âme qu'il pense être un frein. Sa performance particulièrement délicieuse et permet au film d'atteindre une dimension comique pathétique notable.
Cependant, il ne suffit pas d'une bonne idée pour faire un bon film, et le scénario peine à décoller. On assiste aux développements non-aboutis de nombre de personnage, avant d'arriver à un final anti climatique au possible.
Beaucoup de questions sur la science du procédé sont sans réponses, et cela pour que l'on puisse plus se concentrer sur les personnages et leurs interactions, mais qui sont pour le rappeler assez inabouties.
Au final, on n'apprend pas grand chose si ce n'est que changer d'âme est aussi simple que de changer de paires de chaussures, sans causer aucun problème (car à part pour Paul, tous les autres clients aussi nombreux soient-ils semblent être réjouis de s'être délestés de leurs âmes), et que Paul Giamatti est un excellent acteur.