Le bonheur c'est de pouvoir gérer sa petite entreprise

J'avais oublié que je l'avais vu. Enfin j'avais un doute en voyant l'affiche, mais durant le visionnage je n'ai eu aucun flashback.

Faut dire que c'est pas top. On sent le potentiel, on sent que c'est dans la mouvance de ce que la frat pack a fait la décennie précédente, mais l'énergie n'y est plus, l'inspiration non plus. Le récit est convenu et comme les gags ne le transcendent pas, le tout reste plat. Les personnages sont intéressants mais leur exploitation est faible.

La mise ne scène est proprette, mais l'aspect colorimétrique est moche quand même. Les acteurs font le boulot, sans plus. Le découpage est correct mais ne parvient pas à rendre le film meilleur ; le montage est correct. La BO est très classique, sans surprise.

Bref, pas top ce film.

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Ancienne critique : 5/10
"Soyons chrétiens, soyons bio"

Dommage, le pitch était encourageant, le casting aussi.

Ça commence assez sympathiquement, j'aime beaucoup le ton, la façon dont on présente les personnages, leurs interactions (de longs dialogues ou chacun prend la peine de s'expliquer). Malheureusement, en cours de chemin, l'auteur se perd en facilité : les évolutions paraissent improbables et le message devient de plus en plus lourd à porter. Il reste quelques situations sympas, surtout dans la première moitié du film, et puis des personnages qui restent intéressants, mais on perd en qualité dans la deuxième moitié. L'humour est assez discret, mais pas déplaisant (on retrouve quand même des gags typiques de la frat pack).

La mise en scène classique est agréable. Pas de fausse note, le découpage est fluide, la caméra étant le plus souvent au service de l'histoire ou des gags. Les acteurs sont bons aussi, quoiqu'ils n'échappent pas toujours à l'aspect gnangnan des situations (la fin surtout, quand Owen pleure l'arbre perdu alors qu'une belle demoiselle s'exhibe devant lui).

Bref, Matthew Wiener (quel nom!) a encore des choses à apprendre ; son film n'est pas une daube, mais se perd en cours de route dans la facilité et les maladresses d'un message trop encombrant, nuisant par-là l'efficacité d'une trame simple.