Amityville
4.9
Amityville

Film de Andrew Douglas (2005)

Fort du succès du remake de Massacre à la Tronçonneuse qu'il a produit, Michael Bay réitère dans la refonte de films horrifiques des années 80, souhaitant concurrencer Sam Raimi et Robert Zemeckis dont les productions battent sévèrement de l'aile. Cette fois-ci, c'est au Amityville de Stuart Rosenberg d'y passer. Le long-métrage ayant déjà encaissé une ribambelle de suites foireuses, un remake du film original lui-même tiré du livre de Jay Anson (vous savez, "l'histoire vraie") peut s'avérer bienvenu. Mais confié à un manche avec en vedette des acteurs inadéquats, le long-métrage est un ratage intégral pour ne pas dire honteux...


Bien que n'étant en soi pas franchement impressionnant, le premier film de la saga avait quand même de nombreux as dans son jeu. On se souvient principalement de la mise en scène étouffante, du jeu halluciné de James Brolin, les boobs de Margot Kidder et de cette effroyable scène où un démon apparaît à la fenêtre lors d'un instant de frissons sincères. Ici, c'est tout l'inverse : le nouveau venu Andrew Douglas (dont c'est le premier film) s'est dit qu'il fallait en premier lieu choisir des acteurs plus ou moins bankables comme le beau gosse Ryan Reynolds qui peine à rester crédible un seul instant, la jolie mais ici mal dirigée Melissa George et des gamins têtes à claques.


Ensuite, et c'est là le plus gros point faible du film, Douglas veut réaliser un film d'époque (l'intrigue se passe en 1974) mais avec une mise en scène moderne comprenant images de synthèses et jump scares à foison. Le pauvre fou... Des effets tocs en veux-tu en voilà, une outrance de CGI visuellement hideux, une atmosphère chiquée où tout sonne faux... On grince des dents face à une telle horreur (rappelons que le film est sorti en 2005).


Rien, aucune scène ni aucun instant ne viendra nous faire palpiter, le film ayant été visiblement calibrée pour effrayer les adolescentes en manque de sensations fortes minimes, plus avides de contempler les tablettes de chocolat de Ryan Reynolds qu'autre chose. Bref, ce remake rejoint les rangs d'une large gamme de prédécesseurs tous aussi foireux, prouvant qu'il existe des films qui ont vécu avec leur temps et que le nouveau millénaire a démontré que les films de maisons hantées ne font définitivement plus peur aujourd'hui.

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le 28 mai 2019

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