Amityville, la maison du diable par Ygor Parizel

Avec ce Amityville Stuart Rosenberg établissait la référence, l'exemple sur lequel allait se baser des centaines de films d'horreurs et plus précisément du sous-genre du film de maison hantée. Certes il y avait eu auparavant des histoires de maison hantée au cinéma mais le menu était différent. Ici avec Amityville tous les codes modernes du genre sont présent, la gentille famille qui achète une demeure ou une série de meurtres a eu lieu, la gamine qui est manipulée par un fantôme, les portes qui s'ouvrent, le père qui sombre dans la folie ou encore la babysitter terrorisée, ... et j'en passe. Pourtant d'un certain point de vue Amityville a pris de l'âge, avec l'hystérie des personnages et des interprètes, une narration parfois précipitée et l'intrigue parallèle avec les personnages religieux qui semblent n'être dans ce script que pour surfer sur une mode de L'Exorciste car vraiment inutile au récit. La dernière demi-heure est clairement la meilleure, on peut même se demander si d'autres réalisateurs n'ont pas pioché des idées dans celle-ci pour créer des scènes cultes dans Poltergeist, Evil Dead et Shining ? Amityville est devenu un film culte par son succès plus que par sa qualité intrinsèque.