Un rencart sans fin

C'est quand même fou qu'une des meilleures comédies romantiques de la décennie '00 soit issue de la clique de Adam Sandler.

En effet, sous ses allures de comédie bien grasse (et ça l'est !), "50 first dates" est un film traitant de la relation amoureuse du premier jour, de la passion des premiers instants. Niais ? pas vraiment ! L'on pourra même carrément s'étonner de la justesse et de la maturité avec lesquelles le sujet est traité. Outre ce jusqu'auboutisme narratif, le scénariste a l'intelligence d'éviter le misérabilisme : les gags potaches sont là pour faire oublier la condition horrible de l'héroïne mais le plus intelligent est bien sûr d'avoir opté pour suivre le personnage interprêté par Adam Sandler, ce qui permet d'alléger le sujet à l'instar d'un "Rainman".

Segal n'est pas un virtuose de la caméra ou en tous cas il a bien compris qu'il ne devait pas l'être quand il s'agit de comédie : il privilégie donc un montage rythmé, des cadrages mettant en valeur les gags et quelques gros plans lors des scènes plus sérieuses. Les acteurs sont très bons que ce soit pour délivrer des dialogues sérieux, tristes ou juste complètement vulgaires.

Bref, "50 first dates" est un film romantique bien sympathique comme on aimerait en voir plus souvent.