Amour défendu est malheureusement bien moins satisfaisant de la plupart des films du cinéaste en ce début des années 30 malgré une réalisation très dynamique avec des mouvements de caméra très élaborés et presque avant-gardiste (le plan séquence d'ouverture avant Stanwick arrivant dans l'arrière-plan en impose !).
Le problème vient du scénario de la seconde moitié qui n'est guère crédible et qui finit par se perdre dans péripéties maladroites et mal agencés qui ne reposent sur pas grand chose (le journaliste amoureux plusieurs décennies de Stanwick et qui voue une haine pratiquement inexplicable à Adolphe Menjou). Quant à Stanwick, j'ai eu du mal à croire à son personnage qui abandonne son bébé un peu trop facilement.
Dommage car la première moitié était excellente et bien plus intelligence et touchante avec de jolie idée (pas non toujours subtil) comme le dîner avec les masques.
Par contre, il faut vraiment souligner l'interprétation de Stanwick, vivante qui empêche au film d'accuser le poids des années.
Forbidden ne tient en tout cas pas la comparaison avec Back Streets de John Stahl sur un sujet très proche et qui sortit quelques mois plus tard. Stahl y corrigeait tous les défauts de Capra et ne restait centré que sur le duo principal.